Numéro 388 - mars 2011


Ça marche !

Dans une société de la vitesse, marcher reste au cœur de nos vies. Se déplacer, revendiquer, se faire du bien, flâner, autant de sens qui sont donnés à cette marche, qui est accessible aux plus modestes et ne demande ni système technicien, ni pouvoir d’achat pour être pratiquée.

Ça marche !

Cinq questions à un marcheur (propos recueillis par Jean-Pierre Lepri)
La marche au service de la santé (du Dr Sophie Duméry)
Une autre façon de marcher... Marcher léger (d’Hélène Closset)
La marche comme mode de transport (d’Yves Winkin)
Marche et militantisme (de Sophie Morel)
Marcher pour se transformer (de Jean-Pierre Lepri)
La marche, une flânerie libertaire (de Franck Michel)

Bande dessinée

Biomiamiam #7 : La digestion (de JBGG)

Transition ou fuite en avant ?

Sables bitumineux : l’impasse énergétique (d’Aloys Ligault)

Société

Désobéissance dans les services publics (de Guillaume Gamblin)

Enquête

Les gestes écologiques du quotidien (de Guillaume Gamblin & Mimmo Pucciarelli)

Colombie

Communauté de paix San José d’Apartado : la non-violence en action (de Traba)

Brèves

Alternatives
OGM
Énergies
Nucléaire
Décroissance
Extension du domaine de l’AMAP (1965) (de Christian Araud)
Femmes
Nord - Sud
Environnement
Bravo les Maires ! (Dominique Lalanne)
Paix
Société
Politique
Agenda
Annonces
Courrier
Livres

éditorial

La marche, c’est le pied !

Toutes les petites et les grandes facilités de la vie quotidienne – véhicules, réseaux, marchandises, robinets, interrupteurs… – me « libèrent » du temps et de l’espace. Mais, dans le même temps, inconsciemment, elles me poussent vers la vitesse et m’entraînent de plus en plus loin de moi. Les deux pieds sur terre, en marchant, je peux alors retrouver un peu du sens de la vie, du sens de ma vie.

Car marcher a toujours un (des ?) sens – même si l’un de ces sens ne serait que d’aller d’un point à un autre. Et je marche aussi, in fine, pour mieux (me) comprendre, pour ne pas perdre pied.

Marcher, c’est encore et surtout retrouver les rythmes naturels – animal, social… – de mon corps, c’est (re-) trouver ma « nature » profonde.

Et marcher, c’est gratuit et à la portée de tou-te-s.

Ce dossier de Silence explore différents aspects de cet acte, vieux comme l’humain et l’humanité : la marche dans la nature comme « détente-santé », la marche comme action militante ou politique, la marche comme recherche personnelle et relationnelle, la marche en ville… – lesquels aspects s’entremêlent le plus souvent.

Car l’intérêt de la marche n’est finalement pas tant le but que le chemin(ement) lui-même.

Bonne déambulation dans ce dossier !

Jean-Pierre Lepri