Numéro 385 - décembre 2010


Transition - Du pic de pétrole à la résilience locale

En parallèle avec la publication du Manuel de transition, Silence continue à approfondir la question de la transition vers l’après-pétrole. Nous découvrirons ensemble ce qu’est la résilience, cette capacité d’un territoire à rebondir à partir d’une situation de pénurie, en s’y adaptant au mieux et ce vers un vivre ensemble cohérent. Avec des exemples en Grande-Bretagne et les perspectives en France.

Du pic de pétrole à la résilience locale

La résilience, ou l’art de se préparer ensemble
Évaluer la résilience ?
Bristol, résiliente face au pic pétrolier ?
Actualités de la Transition française
Un dossier de Luc Semal & Mathilde Szuba

Agriculture

Les CIVAM, moteurs de l’évolution positive de l’agriculture (de Marie-Joëlle Pouillon)

Immigrants

France, terre d’accueil ?

Climat

Cancun, un an après Copenhague : les sommets se répètent, les peuples évoluent (de Christian David)

Bande dessinée

Biomiamiam #4 (de JBGG)

Centenaire

Tolstoï, précurseur de la non-violence (de Alain Refalo)

Questionnaire

Questionnaire de S!lence, qui nous a répondu ? (de Mimmo Pucciarelli)

brèves

Décroissance
Pendant la pénurie, la gabegie continue (Agnès Sinaï)
Objecteurs de croissance : c’est parti pour les élections ? (Guillaume Gamblin)
Société
Alternatives
Femmes
Climat
Environnement
Nucléaire
Énergies
Santé
OGM
Paix
Le nucléaire, ça boum ! (Dominique Lalanne)
Politique
Greenpeace, FNE et la question de l’entropie (Fabrice Nicolino)
Nord-Sud
Agenda
Annonces
Courrier
Livres

éditorial

S!lence entre en Rés !lience

C’est avec la projection du film La fin des banlieues que le mouvement des Villes en Transition a pris naissance, en octobre 2005, à Totnes, au sud-ouest de l’Angleterre. En février 2009, S!lence vous a proposé un premier dossier sur ce mouvement, suivi en mai 2010 d’un second sur la relation entre transition et rationnement. Notre troisième dossier fait d’abord le point, en deux articles, sur un concept-clé de la démarche : la résilience. De quoi s’agit-il précisément ? Quels moyens se donner pour l’évaluer au fur et à mesure de nos initiatives ?

L’exemple de Bristol nous permet de comparer la vulnérabilité d’une ville de 420 000 habitants, entre scénario catastrophe et scénario de résilience, grâce à un rapport rédigé à la demande des institutions municipales.

Nous envisageons enfin l’état des lieux en France : au vu des groupes qui se déclarent, le désir de transition vers l’après-pétrole est en nette progression, et sans doute les lectrices et lecteurs de S!lence y contribuent-ils. Pourtant, nous manquons encore d’initiatives concrètes à valoriser. Peut-être est-ce parce que nos habitudes individualistes nous empêchent d’assumer tout à fait l’importance cruciale de la dimension collective, et même « communautaire » de la transition.

C’est seulement collectivement que nous surmonterons sans panique ni dénégation les peurs qui nous assaillent face aux menaces à venir ou déjà en cours. Pour réussir, par exemple, à nous nourrir avec peu de transport, comment apprendre ou réapparendre à nous coordonner les uns les autres là où nous habitons, par-delà nos tribus familiales et affinitaires ? C’est toute l’ambition du caractère inclusif de la démarche de transition : inviter largement (ici listés au hasard) parents d’élèves, syndiqué/es, artistes, retraité/es, etc., à imaginer et à concrétiser ensemble, dans nos communes, un mode de vie à la fois résilient et désirable, car désiré ensemble.

Marie-Pierre Najman