Dossier Alternatives AMAP Relocalisation

Alter conso : circuit court, idées larges

Guillaume Gamblin, Sophie Keller

Comment articuler les dimensions écologique, sociale, culturelle, économique et politique dans un circuit alternatif de distribution alimentaire à l’échelle d’une grande agglomération ? Tel est le défi relevé par Alter Conso depuis trois ans à Lyon. Une manière de prolonger les expériences des AMAP (1) à une échelle plus vaste, sous une forme coopérative originale.

Que peut-il bien se passer entre la culture des pommes et leur vente en grande surface ? Par quels obscurs mécanismes le prix se multiplie-t-il par deux, voire trois ? « On trouve le kilo de pommes à 3€ dans des grandes surfaces. Celles-ci le paient seulement 24 centimes le kilo à la coopérative, en trois acomptes étalés sur neuf mois, pour les gros calibres uniquement. A Alter Conso, nous payons les pommes 1€30 aux paysans, sans aucun calibrage, c’est le prix que ceux-ci considèrent comme juste. Les adhérents paient les pommes dans leurs paniers à 1€43 le kilo en moyenne », explique Thomas, l’un des fondateurs de ce circuit court par comme les autres. « Les 10 à 20% de marge entre les deux sont liés à la cotisation permettant de faire fonctionner le réseau ». 

Comment dépasser certaines limites des AMAP ?

En 2004, Baptiste Mylondo cherche à créer une AMAP dans le septième arrondissement de Lyon, la plus proche de chez lui étant déjà débordée. La réflexion s’étend rapidement : pourquoi une seule AMAP et pas plusieurs, en réseau ? L’idée germe alors avec Thomas Klein, un ami en fin d’études comme lui, de créer une forme de coopérative réunissant plusieurs producteurs et plusieurs points de distribution. Cela permettrait de dépasser le public au départ essentiellement militant des AMAP en diversifiant l’offre des produits (pas seulement du maraîchage). Ils ont pour ambition de redynamiser l’économie agricole locale et d’offrir un véritable service public de l’alimentaire à l’échelle d’une agglomération comme Lyon. "On est parti des lacunes des AMAP, desquelles on s’inspire, pour en élargir l’accès", explique Baptiste. Ce dernier s’intéresse aux questions de consommation responsable et de décroissance (2) notamment.
Ils se lient avec les premières AMAP déjà présentes dans la région lyonnaise (3) et à des réseaux tels que l’Alliance Paysans-Ecologistes-Consommateurs (4) et l’ADEAR (5), et petit à petit le projet prend forme.

Un projet ambitieux

Au départ l’objectif est assez ambitieux : proposer une alternative concrète qui intègre à la fois les aspects écologique, social, économique, culturel… et politique. Un objectif essentiel est de contribuer à réduire l’impact écologique de l’alimentation à l’échelle d’une agglomération comme Lyon, à la mesure de l’urgence climatique actuelle, en relocalisant les échanges. De "faire tomber la grande distribution" également. Serge Latouche et Christian Jacquiau acceptent de parrainer la jeune association.
Autre ambition : être présents dans les quartiers populaires à la périphérie de Lyon, habituellement plus délaissés par ces initiatives. Des tarifs différenciés doivent permettre de faire varier le prix selon le niveau de vie de chaque adhérent, et de rendre le système plus accessible aux "petits budgets". Politiquement, l’ambition est de créer une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) et d’amener des collectivités locales à intégrer celle-ci. Tenter d’entraîner les collectivités sur le chemin d’une relocalisation de l’économie, du soutien à l’agriculture paysanne et biologique, d’une alimentation saine pour tou-te-s, de la décroissance. Enfin le but est de salarier les membres de l’équipe qui organisent ce réseau, afin de montrer qu’on peut monter des projets viables économiquement tout en s’inscrivant dans une alternative à la logique du capitalisme.

La création du réseau

L’équipe s’étoffe de quatre nouveaux membres, eux aussi en fin d’études : les deux Marie, Vincent et Guillaume. Pendant un an et demi, ils vont travailler à la constitution de ce réseau à partir de leurs compétences propres. L’accord d’un premier paysan pour se lancer dans l’aventure n’est pas facile à obtenir. Petit à petit, et le bouche-à-oreille fonctionnant, d’autres sont intéressés et c’est de plus en plus facile. Les animateurs de l’ADEAR suivent et encouragent le projet. En parallèle, des dizaines de réunions publiques et de stands sont organisées pour rencontrer de futurs adhérents « urbains ». Une exposition est montée sur les paysans engagés dans le projet, qui tourne dans des centres sociaux et des MJC.
Pour constituer l’association Alter Conso, l’équipe se forme sur le tas aux joies de la fiscalité et aux méandres du droit commercial et alimentaire. Elle bénéficie du soutien financier du Fonds social européen (FSE) ainsi que de la mairie de Lyon, ce qui lui permet de louer un local à Vaulx-en-Velin. Le choix de cette commune est multiple : plus facile d’accès pour les paysans, bénéficiant de facilités fiscales, et au cœur du quartier réputé difficile du Mas du Taureau afin d’appliquer la volonté de s’implanter dans les lieux habituellement privés de l’accès à ce style d’initiatives, loin des quartiers « bobo ».
Durant tout ce temps, les six membres de l’équipe ne sont pas salariés, certains travaillent à côté et d’autres touchent des minima sociaux. Les premiers chèques d’adhésion sont remplis lors du Salon Primevère en mars 2006, et les premières distributions ont enfin lieu le 16 mai 2006, dans huit lieux de distribution sur l’agglomération lyonnaise, proposant les produits de 25 producteurs à 120 adhérents. Parmi ces lieux, une bonne part sont implantés dans des quartiers populaires.

Une croissance maîtrisée

Rapidement, la structure va attirer de nouveaux adhérents pour atteindre deux cents au début de l’été, quatre cents fin 2006 et un peu moins de sept cents aujourd’hui, ainsi qu’une quarantaine de producteurs (maraîchers, fruitiers, éleveurs, paysans-boulangers, apiculteurs, artisans-biscuitiers, transformateurs artisanaux, vignerons, brasseurs) et une quinzaine de lieux de distribution (bars, MJC, centres sociaux…).
Cette augmentation rapide des capacités du réseau n’est pas désordonnée et illimitée, loin de là. Elle a été réfléchie avant le lancement, où un seuil a été fixé à sept cents adhérents, niveau de viabilité au-delà duquel l’initiative est considérée comme trop grosse.

Organisation coopérative et intérêt collectif

Dès 2006, deux premiers membres d’Alter Conso commencent à être salariés. Tous le sont à partir de l’année suivante. Chacun-e travaille à mi-temps, selon un salaire-horaire égal. Il n’y a pas de spécialisation mais chacun-e est apte (par binômes tournants) à réaliser l’ensemble des tâches : administration, tournées des fermes, commandes, confection et distribution des paniers, animation socioculturelle autour. Seule la comptabilité, complexe, est le domaine réservé de Baptiste.
Alter Conso est dans un premier temps une association loi 1901, et dépose une demande en janvier 2008 pour se transformer en Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Ce statut instaure une organisation collégiale et démocratique où les trois parties principales : adhérents, producteurs, et salariés, représentent 30% des voix chacune, alors que le collège des sympathisants (composés de lieux accueillant les distributions hebdomadaires, de l’ADEAR ; de l’Alliance PEC, de l’ARDAB, et de collectivités locales) représentent les 10 % restants. Chaque collège à sa vie interne autonome, ils se rencontrent plusieurs fois dans l’année et co-décident ensemble lors de l’Assemblée générale. Un fonctionnement complexe, qui nécessite pratiquement deux ans pour être mis en place.
Les bénéfices réalisés sont intégralement réinjectés pour financer la structure et ses activités, et leur utilisation est décidée après accord entre les différentes parties. Si son activité est commerciale, Alter Conso s’inscrit d’abord dans un esprit d’intérêt collectif et non-lucratif.

Le retour vers de la vente indirecte ?

Un des atouts d’Alter Conso est la possibilité de proposer une gamme étendue de produits permettant aux adhérents qui le souhaitent de réduire au minimum leur approvisionnement alimentaire dans les « circuits longs ». Plusieurs paniers sont proposés : fruits, légumes, produits laitiers, pain et goûter dans trois tailles différentes : solo, couple ou format familial. Ils sont récupérés par les adhérents sur les lieux de distribution chaque semaine ou deux fois par mois selon les besoins et le type de panier. Le prix du panier est fixé d’avance et non modulable. S’y ajoute le prix d’adhésion à Alter Conso, pour lequel trois tarifs sont prévus : une cotisation mensuelle de 10 % pour le tarif réduit (foyers non-imposables), de 20 % pour le plein tarif (imposables), et gratuite pour les bénéficiaires de minimas sociaux. En 2008, le réseau comprend environ un quart de foyers à tarif réduit et presque autant avec l’adhésion gratuite. L’abonnement dure six mois avec un mois d’essai, mais près de 80 % des adhérents se réabonnent au bout de ce temps-là.
Une forme d’intermédiaire est ainsi réinjectée dans un fonctionnement qui se targue d’être un système de « vente directe » entre producteurs et consommateurs. Mais ce niveau intermédiaire est la condition d’existence d’un tel réseau élargi par rapport à des AMAP. D’autre part la marge intermédiaire reste très largement réduite par rapport à un système de distribution classique. Un comparatif des prix par rapport à une grande surface a fait apparaître des prix globalement moins cher à Alter Conso, contrairement à ce qu’on pouvait attendre, et malgré le fait que les produis soient de qualité supérieure et permettent une juste rémunération des producteurs. De quoi faire réfléchir…

Qui sont les producteurs ?

Une poignée d’agriculteurs inscrits dans une démarche militante et souvent reliés à la Confédération Paysanne apportent une véritable dynamique aux débuts du projet. Ils sont bientôt rejoints par d’autres, plus ou moins éloignés d’une culture militante et alternative. Tous ne sont pas « bio », tous n’ont pas le profil « Conf’ » non-plus.
La décision initiale est d’ouvrir le réseau au-delà de la seule agriculture biologique. D’une part face au constat que les agriculteurs bio sont largement saturés de demande et déjà insérés dans des réseaux qui les satisfont localement. D’autre part dans une volonté de mettre en avant des critères sociaux (taille humaine, coopération, transmission,…) qui sont plus valorisés dans l’agriculture paysanne par exemple. L’équipe souhaite absolument se démarquer de la tendance commerciale à faire du « bio » parce que cela se vend bien et cher, auprès d’un public solvable et avant tout intéressé par sa santé.
Pas question pour autant de travailler avec n’importe qui. Un travail de définition coopérative de critères — écologiques et sociaux — de production est réalisé. Ce qui amène à refuser un certain nombre de candidatures. L’engagement des producteurs par rapport aux consommateurs passe par l’adhésion à la charte de production d’Alter Conso, qui porte aussi bien sur des critères qualitatifs et environnementaux (rejet des OGM, des serres chauffées, de la culture hors-sol, limitation des intrants chimiques notamment), que sur le respect de la participation à la vie coopérative, de la transparence quant à leur production et la gestion de leur exploitation… Un système d’auto contrôle est mis en place pour diagnostiquer les fermes mais peine à bien fonctionner. Celles ci fournissent également une sorte de cahier des charges pour le suivi des produits. Mais demeure une difficulté à évaluer sainement le respect ou non de la charte des producteurs, relativement floue et pauvre en critères objectifs. Il y a actuellement quatre producteurs de fruit qui sont en « bio » sur dix, un maraîcher et un autre en reconversion sur cinq, et quatre boulangers sur quatre. Chaque année, ce sont les producteurs qui fixent les prix par filière.

La solidarité citadins-paysans

Les producteurs se relaient pour venir approvisionner les lieux de distribution chaque semaine et le trajet qu’ils ont à parcourir n’excède pas 50 km. S’ils semblent y trouver leur compte avec une garantie de prix rémunérateur et un réseau étendu donc une demande plus large, il n’y a pas, à la différence des AMAP, de principe de solidarité suffisamment solide entre consommateurs et producteurs. Face aux aléas climatiques, la solidarité n’est pas totale. A la différence de nombre d’AMAP, les paniers sont partiellement remboursés lorsqu’ils n’ont pu être assurés. Cependant le réseau cherche à construire une solidarité par la bande dans ce cas là : Cyrile Moulin a vu sa production de fruits asphyxiés, il a pu écouler en contrepartie les légumes de son potager dans les paniers. Il est rare qu’on ne puisse pas trouver de compensation. Dans tous les cas, le producteur touché repart la saison suivante avec un réseau intact pour écouler sa production. En 2007, ce sont quatre exploitations qui se sont trouvées à un moment ou à un autre au bord de l’asphyxie et de la fermeture, et qu’Alter Conso a contribué à faire survivre de manière décisive. Il faut donc savoir naviguer entre une certaine mollesse entraînée par les comportements encore individualistes de nombre de consommateurs d’une part, et la volonté de solidarité de l’équipe organisatrice, qui reste entière. En 2008, c’est un maraîcher bio membre d’Alter Conso qui a bénéficié du soutien actif du réseau face à un conflit de terre qui le menaçait d’expulsion. Combat qui a été gagnant.

Taille critique ?

Au niveau du fonctionnement même du réseau, l’équipe s’est largement renouvelée dans le temps et il y a actuellement neuf salariés issus de parcours variés, tous entre vingt et trente ans. Trois sont des femmes. Le fonctionnement horizontal, sans hiérarchie, s’inscrit dans une logique de recherche d’une organisation du travail cohérente et adaptée à chacun, et dans un souci de polyvalence et d’autonomie personnelle.
Si le réseau fonctionne bien, le nombre d’adhérents ne cesse de croître, à tel point que beaucoup sont sur des listes d’attente. Se pose la question de la taille critique du réseau, dont l’étendue présente des avantages en même temps qu’elle apporte des contraintes. Le travail des salariés est largement manutentionnaire, gestionnaire et organisationnel. Pratiquement aucun temps n’est dégagé pour l’animation de la dimension culturelle et sociale de l’activité, contrairement aux objectifs initiaux. L’activité « commerciale » ronge le temps disponible. Même lors des distributions, l’animation et l’échange sont réduits face au nombre des adhérents. Une taille critique mal évaluée ?

Essaimer

Pour éviter de trop se perdre dans la lourdeur bureaucratique des grandes organisations, l’idée présente dès la création est celle de « l’essaimage » : plutôt que de croître sans cesse et de devenir un « géant de la petite distribution », mieux vaut faire profiter les autres de l’expérience d’Alter Conso pour les aider à lancer leurs propres projets. C’est ainsi que deux autres structures : L’Arbre à légumes et Croqu’éthique se sont créées en 2008. Elles ont bénéficié de l’expérience, du savoir-faire et du carnet d’adresses d’Alter Conso pour se constituer et contacter adhérents, lieux de dépôt et paysans, et toutes les trois partagent le même local, à Vaulx-en-Velin. Une manière de mutualiser l’espace et l’argent, bien sûr, mais aussi d’avancer dans une dynamique commune, en toute indépendance et avec leurs particularités. Ce sont déjà plus de deux cent foyers qui bénéficient des services de ces deux jeunes structures menées elles aussi par des militant-e-s convaincu-e-s.

Vers la décroissance !

Au-delà de la préoccupation environnementale et des visées sociales et solidaires, la démarche des fondateurs de réseau recouvre une dimension politique claire ; « si toutes les organisations et la société dans son ensemble fonctionnaient comme Alter Conso, on irait vers la décroissance », estime Baptiste. Concrètement cette conviction se traduit par le travail à temps partiel choisi, l’esprit coopératif pour ne pas faire du bénéfice à tout prix, la relocalisation de la production et de la distribution, la volonté de brider la taille de la structure, le soutien à la souveraineté alimentaire.
L’accès à tous, quel que soit son revenu, et le soutien aux paysans locaux, contribuent à faire de cet échange « un jeu à somme positive » et non univoque comme dans la logique du marché, estime Thomas. Qui veut jouer ?

Sophie Keller et Guillaume Gamblin

(1) AMAP, association pour le maintien d’une agriculture paysanne.
(2) Il a notamment publié Des caddies et des hommes et Pour une politique de la décroissance.
(3) Pour connaître les Amap à Lyon, contacter l’Alliance PEC.
(4) L’alliance PEC est le réseau régional des Amap, 8, quai Maréchal-Joffre, 69002 Lyon, tél : 04 78 37 19 48, alliancerhonealpes@free.fr.
(5) Adear : association pour le développement de l’emploi agricole et rural, associée à la
Confédération paysanne. Contact national : 104 rue Robespierre, 94170 Bagnolet.

  • Alter Conso
    3, rue Léonard-de-Vinci, 69120 Vaulx-en-Velin.
    04 72 04 43 02
    www.alter-conso.org
  • Croqu’éthic
    3, rue Léonard-de-Vinci, 69120 Vaulx-en-Velin.
    04 72 04 39 26
    www.croc-ethic.org


Vous avez dit SCIC ?

La Société coopérative d’intérêt collectif (Scic) est une forme d’entreprise coopérative qui :

  • • Permet d’associer autour du même projet des acteurs multiples : salariés, bénévoles, usagers, collectivités publiques, entreprises, associations, particuliers... ;
  • • Respecte les règles coopératives : répartition du pouvoir sur la base du principe 1 personne = 1 voix, implication de tous les associés à la vie de l’entreprise et aux décisions de gestion, maintien des résultats dans l’entreprise sous forme de réserves impartageables qui en garantissent l’autonomie et la pérennité ;
  • • A un statut de société commerciale, Sa ou Sarl, et, en tant que telle, fonctionne comme toute entreprise soumise aux impératifs de bonne gestion et d’innovation ;
  • • Présente un intérêt collectif et un caractère d’utilité sociale garanti par sa vocation d’organisme à but non lucratif.

Raccourci, un collectif d’alternatives

Raccourci est le nom d’un collectif de circuits courts se la région lyonnaise, né à l’automne 2008, afin de mutualiser leurs expériences et d’entreprendre des actions avec plus de lisibilité, dans un esprit de coopération. Il s’agit d’actions en direction de l’opinion publique, des médias et des collectivités locales, mais aussi par la suite de formation et d’évaluation. A l’heure où les multinationales de l’agroalimentaire et les géants de la grande distribution tentent de récupérer les discours militants et écologistes dans leurs campagnes de publicité, l’enjeu de ce collectif est d’affirmer des exigences fortes. Ils précisent : "La distribution de paniers n’est pas pour nous une opportunité de développement économique s’appuyant à un phénomène de mode, elle est le moteur d’un changement de logique économique et n’a de sens que si elle s’inscrit dans les valeurs de l’économie solidaire". Pour l’instant, le collectif Raccourci comprend l’Alliance PEC-Rhône Alpes (Amap), A deux pas des champs, l’Ardear, l’Arbralégumes, Alter Conso et Croc’éthic. Contact : Raccourci, 8, quai Joffre, 69002 Lyon.

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