Numéro 358 - juin 2008


Vivre en habitat écologique collectif

Vivre en habitat écologique collectif

Le quartier Vauban (Michel Bernard)

La cité aux Deux cent enfants (Entretien avec Bénédicte)

Habicoop, pour soutenir un autre vivre ensemble (Bertille Darragon)

Un foisonnement de projets (Anne-Françoise Gay)

Révoltes de la faim

Pierre Rabhi : pénuries alimentaires, les solutions existent !

Énergie

Choix énergétiques, choix de société (Philippe Mühlstein)

Vivre ensemble

Urupia, “commune” libertaire (Youri Sawtschuk)

Éducation

Apprendre la vie (Jean-Pierre Lepri)

Brèves

habitat
agri-bio
alternatives
éducation
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OGM
santé
décroissance
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femmes-hommes
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courrier
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Éditorial

Groupons-nous et demain…

Le succès des constructions écologiques aujourd’hui n’est plus à démontrer. Le secteur est en forte croissance depuis des années. Mais, pour l’essentiel, ces constructions sont pour le moment des maisons individuelles. Sérieusement pensées, celles-ci consomment moins d’énergie à leur construction et peuvent ne pas en consommer du tout pour leur fonctionnement (maison passive, maison à énergie positive). Mais le bilan d’une maison n’indique en rien la consommation de ses habitants. Si ceux-ci doivent, chaque jour, prendre leur voiture pour aller travailler, faire leurs courses ou rendre visite à des amis, leur bilan écologique peut être très négatif.
Habiter écologique n’est certainement pas habiter loin de tout… sauf à imaginer avoir le temps de se déplacer à vélo ou à pied.
Ce constat, nous sommes nombreux à l’avoir fait, d’où l’émergence, depuis quelques années, de nouvelles démarches autour de l’habitat écologique groupé.
L’idée d’un éco-hameau peut sembler insuffisante pour limiter les trajets motorisés. Plus onvaincants, les éco-quartiers intégrés dans un gros village (avec école, commerces, gare…), ou dans une ville, peuvent permettre d’aborder la question des transports autrement. Enfin, entre maison individuelle et immeuble, ce dernier s’avère de loin le plus économe, d’autant plus que, pensé en amont par un collectif d’habitants, il peut comprendre des parties communes permettant des économies (buanderie, chambres d’amis, atelier de bricolage…).
Nous ouvrons donc ici un débat sur ces questions où les pratiques sont encore rares et les projets, nombreux.

Michel Bernard