Numéro 357 - mai 2008


AMAP - dynamiques et limites

Amap : dynamiques et limites

Tout autour de la Terre (Christophe Goby)

A chacun sa grande distribution (Jean Tonnerre)

Démarquons-nous (Michel Bernard)

Un mouvement social ? (Entretien avec Claire Lamine)

Décroissance

Le tourisme, une pratique prédatrice (Bertille Darragon)

Vivre autrement

Habitat nomade : une large route des possibles (Yann Marty)

Santé

L’embellie (Michel Bernard)

Israël-Palestine

Le meurtre est la question posée (Jean-Marie Muller)

Brèves

alternatives
décroissance
agri-bio
habitat
énergies
nucléaire
climat
environnement
vélo
politique
femmes-hommes
santé
OGM
société
nord-sud
paix

annonces
courrier
livres

Éditorial

Un nouveau foyer d’expérimentation

Au départ, les AMAP, associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, sont nées d’une réflexion pour venir en aide à des maraîchers en difficulté. Mais dans la pratique, le brassage des idées qui en sort permet d’envisager beaucoup plus…
Car les AMAP participent au débat sur la nécessaire relocalisation de l’économie. Une démarche qui dépasse le cercle des mouvances altermondialiste, écologiste, décroissante… Ceci afin de diminuer notre empreinte sur la planète, mais aussi pour diminuer l’exploitation des peuples du sud (néocolonialisme). Aujourd’hui, la relocalisation semble un instrument plus efficace que les tentatives pour redéfinir un commerce équitable ou un tourisme solidaire.
Comme le souligne Claire Lamine dans l’interview page 12, il y a de grandes similitudes entre les groupes qui sont impliqués dans les AMAP et les SEL, Systèmes d’échanges locaux. Certaines AMAP réfléchissent même à la possibilité d’échanger du travail agricole contre des paniers pour lever le frein financier que peut représenter l’achat à l’avance de la nourriture.
Dans un contexte où l’agriculture mondialisée se veut industrielle, les AMAP se multiplient et se diversifient, ici comme dans d’autres pays. En écologie scientifique, c’est un signe de bonne santé : plus un milieu est complexe, plus il est capable de s’adapter, d’évoluer, de progresser.
On peut dès lors s’interroger sur la volonté de déposer le nom comme une marque. A vouloir protéger la démarche, on risque de la stériliser.
Le dossier que nous proposons sur les AMAP cherche à favoriser les réflexions et expérimentations politiques entre ces pratiques.

Michel Bernard