Numéro 350 - octobre 2007


Décroissance côté femmes

Décroissance côté femmes

La question du féminisme (de Marie Najman)

La générosité masculine (de Françoise Chanial)

Femmes

Les Tricoteuses (de Christophe Goby)

Agriculture

Tous ensemble, éradiquons l’ambroisie (de Fabien)

Décroissance

Un autre Noël est possible (de Bas Van Zuijlen)

Environnement

La pollution invisible du Rhône (de Francis Vergier)

Vers la famine ?

Manger ou conduire, il faut choisir ! (de Michel Bernard)

Littérature et politique

Sous le soleil de Mexico (de Christophe Goby)

Urbanisme

Raser les banlieues ? (de Gregg West)

Contrôle

Passe Navigo et vie privée (de Michael Herinx)

Maraîchage bio et travail coopératif

Sur le perron des ailleurs (de Matthieu Barbaroux)

Politique

Des voies pour une régénération (de Alain Aubry, Gaston Jouffroy, Christian Lagasse, Julien Lassauque, Thomas Marshall, Lucie Piro)

Brèves

Femmes-Hommes
Agribio
Alternatives
Habitat
Déchets
Climat
Environnement
Nord-Sud
Energies
Nucléaire
Annonces
Paix
Société
OGM
Santé
Téléphonie
Politique
Courrier
Livres

Éditorial

Décroissance au féminin…

Force est de constater que les débats autour de la décroissance se font surtout autour d’hommes ! Que l’on prenne les articles parus dans la presse spécialisée, les intervenants dans les colloques, dans la revue La décroissance ou dans Silence, on retrouve toujours une large majorité d’hommes. Est-ce à dire que les femmes ne sont pas concernées ?

Sachant que la décroissance ne devrait pas être un retour en arrière, mais une orientation dans une autre direction, plus sobre, plus légère pour la planète… peut-elle être alors aussi plus légère pour
la condition des femmes ?

Ceci amène à s’interroger sur les liens possibles entre le féminisme et la critique de la croissance. Les femmes, en entrant dans le monde du travail salarié ne sont-elles, comme les hommes, qu’instrumentalisées par une société mercantile qui tend à faire de tous des consommateurs-consommatrices ?

Florence de Montreynaud dans “L’aventure des femmes : 20e-21e siècle” montre qu’à chaque crise économique, les avancées du féminisme sont remises en question. La décroissance peut-elle être vécue autrement qu’une crise ? L’entraide mise en avant par les décroissants peut-elle s’appuyer sur les valeurs plus coopératives des femmes ?

Et comment relier nos préoccupations ici à celles plus lointaines ? Les femmes de nombreux pays sont encore loin d’avoir obtenu la liberté d’action des femmes occidentales. Comment alors penser décroissance et libération de ces femmes ? Ces femmes détiennent des savoirs qui échappent à la sphère marchande (médecine traditionnelle par exemple), comment revaloriser ces savoirs pour en faire des outils de la décroissance ?

Qu’est-ce que ces femmes peuvent apporter dans le débat sur la décroissance ? Comment la décroissance doit-elle se démarquer des sociétés traditionnelles, certes non capitalistes, mais où
la différenciation des genres est insupportable ?

Quelques pistes pour amorcer le débat dans les pages qui suivent en espérant que d’autres prennent la suite…

Michel Bernard