Numéro 345 - avril 2007


Les nouveaux horizons paysans

Les nouveaux horizons paysans

Une autre forme de propriété (de Valérie Rosenwald et Lorane Verpillot)
La forêt au secours de l’agriculture (de Sylvain Houlier)
La ferme du Collet, expérience permaculturelle (de Bertrand Ollivier, Katia Huot et Diego Arias)
Semences et souveraineté alimentaire (de Nicolas Supiot)
Retour sur le réseau semences paysannes (de Cécile Rousseau)
Navdanya, semences bio en Inde (de Marie-Joëlle Pouillon)
Kanpur Gaushala Society (de Marie-Joëlle Pouillon)

Epuisement de la planète

Après la fin du pétrole (de Michel Bernard)

Politique

La déliquescence politique (de Michel Jarru)

Var et Alpes-Maritimes

Energie

Energy 21 (de Michel Bernard)

Solidarités locales

Défense des gens du voyage

Adresses

Brèves

Alternatives
Energies
Nucléaire
Climat
Environnement
Politique
Paix
Nord-Sud
Femmes-Hommes
Société
Santé
Annonces
Courrier
Livres

Éditorial

Nouvelles campagnes

Le milieu agricole est en effervescence dans bien des domaines. Que ce soit dans le milieu syndical avec la Confédération paysanne (1) ; que ce soit au niveau technique avec l’agriculture biologique ou biodynamique, la permaculture ou le bois raméal fragmenté ; que ce soit dans le combat pour le refus des OGM et le libre-échange des semences, le monde paysan connaît une évolution pleine de richesses à venir.

Pourquoi une telle effervescence dans ce milieu ? Parce que, ici, le nombre de paysans diminue de manière régulière ? Mais, avec les délocalisations, il en est de même dans le monde ouvrier.
Or la faucille semble aujourd’hui plus révolutionnaire que le marteau. Si le discours de José nous semble plus en phase avec la société que, par exemple, celui d’Arlette, c’est sans doute parce que l’agriculture, en produisant la nourriture, touche à des besoins plus vitaux que l’industrie ; que l’agriculture nous relie au vivant, au réel.

En visant à rendre notre société de plus en plus marchande et de moins en moins vivable, avec sa “croissance” vers toujours plus de gadgets inutiles et néfastes, l’industrie est de moins en moins perçue comme une source d’avenir.

Bien qu’encore à une échelle minoritaire, une dynamique rurale tisse des passerelles avec les urbains : solidarité consommateurs-producteurs à travers les AMAP ou Accueil paysan (2), achats collectifs sous forme de SCI ou de GFA (3), rencontres agriculturelles, réseaux de commerce équitable, autant de pistes ouvertes pour de nouveaux horizons paysans qui intègrent au mieux le futur de la planète.

Michel Bernard

(1) Un agriculteur sur cinq aux dernières élections de janvier 2007.
(2) AMAP, Association pour le maintien d’une agriculture paysanne. La première créée en France a été présentée dans Silence n°341, janvier 2007. Accueil paysan, hébergement dans les fermes, 117, rue des Alliés, 38030 Grenoble cedex 2, tél : 04 76 43 44 83.
(3) SCI, Société civile immobilière ; GFA, Groupement foncier agricole, voir article sur Terres de Liens page 5.