Numéro 334 - avril 2006


Terre, terroir, territoire

Terre, terroir, territoire

Terre Porteuse (de Madeleine Nutchey)
Quelques réflexions sur l’agriculture biologique… (de Claude Aubert)
Aux bons produits du terroir (de Madeleine Nutchey)
Le territoire comme terrain de politique (de Jean-Claude Besson-Girard)
La problématique du pays (de Jean-Claude Besson-Girard)

Tchernobyl

Des enfants dans la tourmente (de Solange Fernex et Véronique Ratel)

Média

Bilan de dix années de sevrage radiophonique (d’Yvan Gradis)

Cinéma

Sonder l’abime... (de René Hamm)

Autonomadie

Décolonisation, nomadisme, autonomie et voyages désorganisés (de Franck Michel)

Brèves

Politique
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Editorial

Terre, terroir, territoire.

« Il peut y avoir une harmonie entre l’homme et la terre, à condition que nous mettions notre intelligence et notre raison à son service »
Pierre Rabhi.

Terre, terroir, territoire. Curieuse déclinaison…

Notre planète Terre, étendue plate dans la cervelle de nos lointains ancêtres, n’est devenue boule tournante que grâce à l’opiniâtreté de Galilée : “Eppur, si muove “. Mais dans la main du paysan qui sait en apprécier la qualité, la terre est matière pourvoyeuse de vie.

Cependant, dès qu’il pourra acheter la parcelle qu’il cultive, il dira “ma” terre et, de l’attachement au pays, on passera à la notion contestable de propriété. Si les voisins font de même, ils penseront assez vite ensemble à inventer
l’appellation “terroir”, avec le désir commercial d’augmenter leurs gains en ajoutant un label.

Ensuite, on arrive au concept de “territoire”. Plus besoin, à ce niveau, de la sueur du front pour gagner les sous destinés au bout de terre convoité : le territoire, les Etats se l’adjugent par la force armée et l’on meurt pour sa défense. Sémantiquement, la rotation du vocable “terre” est ici bouclée. Sur le cercueil, on jette une poignée de terre.

Madeleine Nutchey