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Vaccins et colonialisme

Michel Bernard

Et si les campagnes de vaccinations ne cachaient que des réseaux de financement occultes comme au bon vieux temps du colonialisme. Des témoignages éclairants.

L’Etat de Jigawa, au nord du Nigeria a annoncé, fin 2003, qu’il refusait désormais les campagnes de vaccinations. Dans une interview publiée dans une revue locale et traduite dans le Courrier d’Alis, l’Emir qui dirige cette région s’explique. En voici quelques extraits significatifs.

Pourquoi la polio et pas la malaria ?

"Récemment quelques membres de l’Assemblée nationale sont venus et nous avons discuté longuement au sujet du vaccin polio. Nous avons demandé pourquoi les gens dans notre pays continuaient à recevoir ce vaccin polio. Ils nous ont répondu que sur les dix Etats du nord, dont celui de Jigawa, on avait recensé un cas de polio. C’est donc à cause d’un seul cas que l’on veut vacciner tous les habitants de l’Etat. J’ai fait remarquer que depuis cinq ans, tous les ans, le même scénario se reproduisait. Pourquoi vouloir à tout prix vacciner tous les habitants des dix Etats du nord, précisément les dix qui pratiquent la sharia. J’ai pressenti qu’il y avait quelque chose de louche : soit ils ont quelque chose contre l’islam ou contre les musulmans, soit il y a quelque raison politique derrière cela.
Nous avons également demandé pourquoi les Américains avaient arrêté le vaccin oral depuis 1995. Ils n’ont pas répondu à cette question. Si les vaccins oraux ne sont pas bons pour les enfants américains, pour les utiliser chez les enfants du Nigeria ?
(…) Lors d’une cérémonie qui a eu lieu au Rotary Club à Abuja, j’ai entendu dire par le président qu’il avait sa propre solution pour contrôler le nombre d’habitants. Qu’est-ce que cela veut dire ? S’ils n’utilisent pas une méthode de contrôle des naissances, pourquoi avoir dit cela ? Et c’est le même Rotary club qui sponsorise le vaccin polio.
J’ai demandé aux membres de l’Assemblée nationale combien de cas de polio on avait recensé cette année au Nigeria. Ils ont répondu environ 190 cas. Et ils dépensent sept milliards pour une campagne de vaccination alors que chez nous les moustiques tuent trois à quatre millions de personnes, jeunes et vieux, chaque année ! Les autorités prétendent qu’avec 190 cas, la polio est pire que la malaria.
Tel le béotien, je ne peux comprendre pourquoi ils sont si soucieux de la polio et qu’ils ne se préoccupent pas de maladies qui tuent les Nigérians comme par exemple les anémies à hématies falciformes. Pourquoi le gouvernement nigérian ne peut-il pas distribuer gratuitement des médicaments contre la malaria comme ils le font pour le vaccin polio ? Pourquoi ne pas fournir gratuitement des moustiquaires aux populations rurales et même en équiper gratuitement nos hôpitaux pour ainsi réduire l’incidence de la malaria ?"

Pourquoi le gouvernement ne peut-il pas distribuer gratuitement des médicaments contre la malaria comme ils le font pour le vaccin polio ?

Chasse aux enfants en Ouganda

Toujours dans la même revue, on peut lire aussi le témoignage de Kihura Nkuba, fondateur d’une importante radio africaine, président de l’association des journalistes de radio de l’Est africain, sur les campagnes de vaccination en Ouganda : "Le 15 octobre 2003 fut le jour du ’jugement dernier’ pour le ministère de la santé et ses ’vieux copains’
appelés les ’trois grands’ à savoir l’OMS, l’UNICEF et l’USAID. En effet, c’était le jour où devait être proclamé le bilan de la campagne de vaccination massive contre la rougeole, le jour où l’on devait annoncer une couverture de plus de 100% ! Pour atteindre ce succès, le gouvernement avait ’mis le paquet’ : il avait commencé à étendre l’âge de la vaccination jusqu’à 15 ans, ensuite il avait décrété que les parents devaient faire vacciner leurs enfants sans tenir compte de leur état de santé, en outre, étaient menacés d’emprisonnement tous ceux qui résisteraient et refuseraient la vaccination, jeunes ou vieux, femmes ou hommes.
Crispus Kiyonga, ministre sans portefeuille et commissaire du gouvernement, lui-même médecin et ancien ministre de la santé, avait donné l’ordre à la police d’arrêter quiconque serait soupçonné de saboter l’entreprise (…) C’était une vaccination sous la menace des armes.
Ce petit et joli pays appelé Ouganda, dépense neuf millions de ses maigres ressources pour promouvoir un produit européen ! L’argent dépensé aurait permis de construire 120 000 puits d’eau de source qui auraient pu approvisionner 30% du pays en eau potable ; cet argent aurait permis aussi de construire dix centres ultra-modernes pour des recherches sur les nuisibles qui ravagent les bananeraies, mais le gouvernement a opté pour que les Européens imposent leurs procédés.
Selon le gouvernement, la rougeole était une menace pour l’intérêt général car elle entraîne 40 000 morts par an. Cette statistique est risible et inventée de toutes pièces quand on sait que la plupart des personnes qui ont la rougeole restent chez eux et se soignent (…) Très peu de parents se souviennent d’avoir perdu quelqu’un de la rougeole. Dans les registres, il n’y a pas trace de gens qui en soient décédés. Et même si ces 40 000 morts étaient réels c’est beaucoup moins que celles qui sont tuées en Ouganda chaque année pour cause de la guerre civile, ce n’est rien du tout comparé à la malaria qui tue un enfant toutes les cinq secondes, et là-dessus, le gouvernement ferme les yeux allègrement.
Les responsables de la santé, à bord de leur jeep 4x4 modèles de luxe (qui coûte seulement 70 000 dollars), en costume cravate, coupe allemande dernier cri, sirotant des sodas américains, sont descendus dans les meilleurs hôtels d’Ouganda pour aider les pauvres à recevoir le message de la vaccination. (…) Tandis que la Banque mondiale et le FMI dépouillent les pauvres, la campagne de vaccination enrichit les ’pauvres médecins’.
(…) Le jour de la vaccination, les élèves qui devaient aller à l’école, sont restés à la maison ; des mères ont caché leurs enfants dans la forêt, d’autres dans leur lit. Selon les témoignages recueillis, partout les vaccinateurs sont tombés sur des classes vides, tandis que les boîtes de vaccins restaient à chauffer au soleil. (…) Le fait qu’on les oblige à recevoir un vaccin contre une maladie qu’ils jugent bénigne et qu’ils savent soigner dans les cas courants, a été perçu comme une volonté de tuer la population au profit du pouvoir des Blancs.
(…) Je suis sûr que bientôt, l’OMS s’en prendra à la peau noire et qu’un vaccin obligatoire verra le jour quelque part pour tenter d’en venir à bout".

En conclusion, derrière une façade médicale, se cachent des enjeux financiers immenses et des pratiques commerciales criminelles. Les vaccins masquent souvent de vastes détournement de fonds. Détournements de fonds qu’il serait plus difficile de faire en développant des campagnes d’hygiène, beaucoup moins coûteuses et tellement plus efficaces.

Francis Vergier

• Courrier d’Alis, 19, rue de l’Argentière, 63200 Riom, tél : 04 73 63 02 21.

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