Pour une écologie décoloniale

Silence consacre son dossier de l’été 2021 à la nécessité de « Décoloniser l’écologie ». Dette écologique, gestion néocoloniale des parcs naturels africains, procès de l’agent orange, racisme environnemental au sein de nos sociétés, y sont décryptés. Une écologie qui ne serait pas explicitement décoloniale et antiraciste dans ses analyses et dans ses objectifs, risque fort d’être porteuse sans le vouloir de dynamiques coloniales et racistes. C’est pourquoi il nous semble nécessaire rendre cette réflexion centrale dans nos cercles et nos mouvements.

C’est l’occasion de revenir sur plusieurs décennies de critique du colonialisme dans Silence. Campagnes et numéro hors-série contre le Paris-Dakar dans les années 1980-1990, analyse des mécanismes néocoloniaux à l’œuvre via la Françafrique notamment, critique du développement et du développement durable comme continuation du colonialisme, critique des guerres impériales, font partie de notre engagement contre les injustices et les inégalités mondiales.

Plus récemment, la revue a dénoncé les nouvelles formes de colonialisme « écologique » qui ont émergé. C’est clairement une écologie décoloniale et décroissante qu’il nous semble nécessaire de construire pour ne pas reproduire les formes d’exploitation néocoloniale que nous dénonçons.

Voici quelques textes qui viennent nourrir ces réflexions.