Pour ou contre l’éolien, et si c’était plus compliqué que ça ?

En 1993, pour la première fois en Europe, la puissance installée en éolien dans l’année dépasse celle du nucléaire. Un débat s’engage dans Silence à partir d’octobre 2001 car le développement des éoliennes se fait à une échelle de plus en plus grande, et donc nécessite une industrialisation qui profite aux multinationales.

Ce débat entre écologistes arrive bien avant celui d’aujourd’hui pollué par des associations comme « Vents de colère » créées pour certaines à l’initiative de retraités du nucléaire. Silence a précisé sa position plusieurs fois : nous avons intérêt à avoir des éoliennes de grande taille car la production augmente énormément avec la surface balayée par les pâles. Mais ces grandes éoliennes pourraient être sous le contrôle des citoyen⋅nes soit par le biais de coopératives soit par l’engagement des collectivités publiques. En Allemagne, par exemple, la moitié du parc éolien échappe ainsi à toute logique capitaliste. Mieux : les parcs éoliens des collectivités publiques s’accompagnent toujours d’une recherche d’efficacité énergétique au niveau local et donc d’une baisse importante des consommations… effet que l’on n’observe pas autour des parcs éoliens privés. Évidemment, les éoliennes citoyennes doivent être implantées en réelle concertation avec les habitant·es du territoire et dans le respect des équilibres écologiques locaux. Et elles restent fabriquées par de grosses industries… mais les vélos aussi !

Retour sur un débat qui court depuis 20 ans :