Fukushima, juillet 2014

1er juillet

  • Japon : le groupe de télécommunications SoftBank annonce le lancement d’une centrale éolienne offshore de 100 MW avec une vingtaine d’éoliennes, au large de la préfecture d’Ibaraki. Ce projet offshore, le plus grand actuellement, doit couvrir les besoins de 60 000 foyers. Le fondateur et patron de SoftBank, Masayoshi Son, est devenu après la catastrophe de Fukushima un militant antinucléaire qui a décidé d’investir dans l’énergie pour aider le Japon à se débarrasser de l’exploitation de l’atome au profit de ressources propres.
  • Japon : TEPCO annonce l’interruption pour deux mois de l’évacuation du combustible nucléaire de la piscine du réacteur n°4 ; officiellement pour la maintenance du matériel nécessaire. 1166 assemblages sur 1331 (88 %) et 22 neufs sur 202 (11 %) ont été déplacés dans la piscine centrale depuis mi-novembre 2013. TEPCO annonce avoir déjà fait 54 voyages et il en resterait 16 à faire. TEPCO dit que cela sera fini avant la fin de l’année.
  • Japon : pendant l’été 2013, une cuve a fui pendant un mois laissant s’échapper 300 m3 d’eau contaminée, contenant notamment 45 000 milliards de becquerels (45 TBq) de strontium. TEPCO annonce avoir fini de gratter la terre sous la cuve et en aval avoir réussi à récupérer 80 % du strontium. Les 20 % manquants (9 TBq quand même) se sont enfoncés dans le sol et iront sans doute rejoindre la mer d’ici quelques temps.
  • Japon : TEPCO publie les statistiques de doses enregistrées par les travailleurs en mai 2014. Il y a 882 nouvelles personnes. La dose la plus importante est de 20,70 mSv et 34 dépassent 10 mSv : tous des sous-traitants.
  • Japon : annonçant une nouvelle interprétation de la Constitution qui précise dans son article 9 que le « Japon renonce à la guerre », le premier ministre Shinzo Abe annonce que le pays peut exercer un droit à l’« autodéfense collective ». Selon lui, sans modifier la Constitution, le Japon pourrait venir en renfort d’un allié en cas de « menace pour la sécurité ». Deux jours plus tôt, un militant pacifiste s’était immolé à Tokyo pour protester contre cette annonce. 10 000 personnes ont manifesté dans les rues de la capitale avec comme slogan « Pas de guerre », « non au nationalisme ». Un sondage indique que 50 % des Japonais désapprouvent l’annonce du premier ministre, 34 % la soutiennent. Certains médias sous-entendent que cette décision nationaliste et les accrochages réguliers avec la Chine pour la propriété de quelques îles servent à masquer les difficultés économiques actuelles du gouvernement, difficultés pour une part liées au coût des conséquences de la catastrophe de Fukushima.
  • Japon : selon un expert du gouvernement, il ne fait aucun doute que du plutonium s’est écoulé en mer.
  • Brésil : la Société française pour l’énergie nucléaire ironise sur les doses de radioactivité reçues par les amateurs du mondial de football au Brésil. Alors que la radioactivité naturelle en France varie de 0,5 mSv/an en région parisienne à 4 mSv/an dans le centre de la Bretagne, la radioactivité sur les lieux des stades brésiliens dépasse par endroit 5 mSv/an. Le record de radioactivité naturelle au Brésil a été mesuré sur la plage de Guarapari (entre Rio et Salvador de Bahia) avec plus de 100 mSv/an soit des doses supérieures à celles justifiant l’évacuation autour de Fukushima (20 mSv/an).

2 juillet

  • Japon - Singapour : un accord commercial est signé pour que Singapour ne limite plus les produits alimentaires importés du Japon. Seules dix communes autour de la centrale de Fukushima voit leur production interdite d’exportation, ainsi que les champignons et les poissons de l’ensemble de la province.
  • Japon : alors que la limite pour les rejets en mer de l’eau pompée en amont des réacteurs est fixée à 1500 Bq/l, ce taux monte sans cesse et atteint maintenant 2300 Bq/l. TEPCO continue toutefois les rejets en mélangeant cette eau avec de l’eau de mer moins contaminée pour redescendre en-dessous de la limite.
  • Japon : un rapport du gouvernement est rendu public. Il concerne des contrôles faits entre avril et mai 2014. On y trouve un prélèvement dans un caniveau de la ville de Fukushima qui atteint 87 100 Bq/kg de césium 134 et 137, un autre dans un caniveau dans le quartier d’Edogawa à Tokyo indique 3800 Bq/kg en césium 134 et 137. Des valeurs évidemment anormalement élevées.

3 juillet

  • Japon : TEPCO annonce que les réacteurs de Kashiwazaki-Kariwa ne pourront pas redémarrer cet été... et sans doute pas avant un an du fait des démarches administratives en cours. TEPCO avait annoncé que sans ces réacteurs, il serait obligé d’augmenter le prix de l’électricité, mais le gouvernement, maintenant actionnaire majoritaire, s’y oppose.
  • Japon : interrogé dans un entretien à la télévision publique NHK, un travailleur de Fukushima parle d’un « tueur silencieux » et de la « multiplication des personnes en mauvaise santé ».
  • Japon : selon un recensement fait par le site globaljournalist.org au moins 30 mangas (bandes dessinées) ont déjà été publiées pour témoigner des conséquences de l’accident de Fukushima. Il semble que ce milieu de l’édition soit moins soumis à la censure que les grands médias traditionnels. La plus percutante est réalisée par Kazuto Tatsuta, qui a travaillé un temps sur le chantier de la centrale et qui raconte la vie quotidienne des « liquidateurs ».

4 juillet

  • Japon : une étude publiée dans la revue Science montre que par suite des mouvements provoqués par le séisme du 11 mars 2011, le Mont Fuji, sommet du Japon, se trouve aujourd’hui dans un état de pression important. Alors qu’aucune éruption n’a eu lieu depuis 1707, les chercheurs estiment qu’aujourd’hui, elle serait possible.
  • Japon : la construction de la centrale nucléaire d’Ôma a commencé en 2008. Elle a été arrêtée en mars 2011 puis a repris en octobre 2012. La commune voisine de Hakodaté avait décidé de porter plainte et demande l’arrêt du chantier. La première audience au tribunal a lieu ce jour. La compagnie électrique et l’État ont refusé d’entrer dans le débat sur le danger nucléaire, argumentant sur l’incompétence de la commune à porter plainte.
  • Japon : des habitants de la commune de Nogami, à 8 km des réacteurs accidentés, ont engagé une démarche auprès des tribunaux pour demander une forte indemnisation forfaitaire qui leur permette de se réinstaller définitivement ailleurs. Ils ne croient plus à un possible retour chez eux, d’autant plus que la commune est pressentie pour y stocker les déchets nucléaires du chantier et de la décontamination.
  • Japon : Le toit du Centre de Recherche de Physique Nucléaire de l’Université d’Ôsaka est maintenant couvert de panneaux solaires.
  • Japon : la préfecture de Fukushima annonce que la baignade est autorisée dans les 14 lacs de la province et sur l’ensemble des plages... mais non seulement ne donne aucune mesure de radioactivité, mais en plus elle a retiré de son site internet les analyses de l’an dernier.

5 juillet

  • France : à l’appel de la coordination Stop Bugey, des ronds-points ont été occupés jusqu’à 50 km de la centrale, dans l’Ain, l’Isère, le Rhône et la Savoie, pour rappeler aux automobilistes : « Bugey, accident nucléaire, tous contaminés, évacués, ruinés ».
  • Japon : la compagnie électrique propriétaire de la centrale de Tôkaï (province d’Iabaraki) vient de déposer un dossier auprès de la NRA pour obtenir l’autorisation de redémarrage du réacteur. C’est de l’acharnement car le réacteur a déjà été classé comme trop vieux et équipé de câbles électriques inflammables impossibles à remplacer. Le même exploitant dispose d’une autre centrale à Tsuruga, située sur une faille sismique, qui ne sera, sans doute, jamais plus exploitée.
  • Japon : le quotidien Asahi révèle que Satoru Tanaka, nouveau membre de la NRA, actuellement professeur en ingénierie nucléaire à l’Université de Tokyo, a touché des fonds de l’industrie nucléaire jusqu’en juin 2014. Il révèle qu’il est également rémunéré comme conseiller de Mitsubishi pour le développement de la filière surgénératrice. Les sommes ne sont pas connues. Il a refusé de répondre aux questions du quotidien. La loi interdit à un membre de la NRA de toucher plus de 500 000 yens par an (3600 €) de la part d’industriels. Le quotidien rappelle que les médias ont déjà dit qu’il avait touché 5 millions de yens de 2006 à 2011 de la part de l’industrie nucléaire et encore 500 000 yens en 2011 de la part de TEPCO. L’ancien gouvernement avait pris comme règle qu’un membre de la NRA ne devait rien avoir touché pendant au moins 3 ans de la part des industriels du nucléaire, mais le nouveau ministre de l’environnement a répondu ne pas vouloir appliquer cette règle.
  • Japon : après un contrôle des sacs de stockage de la terre contaminée raclée sur le sol, il s’avère que de nombreux sacs sont déjà déchirés... car des graines ont germé et sont passées à travers l’emballage. Une inspection va être menée sur 140 000 sacs répartis en 600 aires de stockage. Ces sacs n’ayant été prévus que pour une durée de trois ans, cela n’a rien d’étonnant.
  • Japon : l’eau du robinet à Tokyo présente une radioactivité de 0,00262 Bq/l, celle de la ville de Fukushima est à 0,00276 Bq/l. La NRA qui fait les contrôles affirme que pour le moment, c’est très faible, mais que cela augmente.

6 juillet

  • Japon : Mari Takenouchi, journaliste indépendante, mère d’un enfant de 4 ans, en lien avec des associations de mères de Fukushima, lance une pétition internationale pour demander l’évacuation des femmes enceintes et des enfants de la province de Fukushima. Cette journaliste a subi des pressions répétées de la part des autorités pour qu’elle cesse de publier des articles sur internet. Elle a reçu le soutien de Reporters sans frontière.
  • Japon : le gouvernement annonce que les frais de mise aux nouvelles normes des réacteurs nucléaires ont déjà coûté 16 milliards d’euros aux différentes compagnies... Alors que c’est loin d’être fini, on est déjà au double des estimations faites il y a un an.
  • Japon : les produits frais de Fukushima ont du mal à se vendre. Dans les grands magasins, les tomates de cette région se vendent moitié moins cher que les autres.
  • Japon : une panne de refroidissement a lieu dans les piscines du réacteur n°5. TEPCO se veut rassurant en annonçant qu’ils ont 9 jours pour réparer avant que cela ne pose un problème.
  • Japon : dans un parc public de la ville de Fukushima, situé à 52 km des réacteurs accidentés, le taux de radioactivité est mesuré à 2,2 microSv/h soit juste en-dessous de la limite annuelle tolérée de 20 mSv/an. Ou 20 fois la limite autorisée avant l’accident.
  • Japon : nouvelle donnée pour les cancers chez les enfants de la province de Fukushima : on en est à 120 cas diagnostiqués alors que statistiquement, il ne devrait n’y en avoir que 3.

7 juillet

  • France : un sondage réalisé pour le compte de l’ Association des comités et commissions locales d’information (ANCCLI) posait la question de savoir à quelle distance d’une centrale, il faut habiter pour ne pas craindre un nuage radioactif en cas d’accident. Réponse moyenne : 330 km... une réponse qui monte même à 489 km pour ceux qui habitent à moins de 20 km d’un réacteur. Or, en France métropolitaine, personne n’habite à plus de 200 km d’un réacteur. L’ANCCLI demande que les plans particuliers d’intervention qui sont limités actuellement à 10 km autour des centrales soient étendus à 40 km.
  • Japon : après l’échec du gel d’une galerie souterraine par 17 tuyaux réfrigérant, en avril dernier, la NRA rend un rapport où elle estime que l’actuel chantier qui vise à créer une barrière gelée ne permettra pas de stopper l’écoulement de l’eau à la mer et demande à TEPCO de proposer d’autres solutions d’ici la fin du mois.

8 juillet

  • Japon : le sud du pays est touché par le plus violent typhon depuis 15 ans, avec des vents soufflant à 270 km/h, des pluies torrentielles, des vagues de 14 m de haut. La centrale nucléaire de Sendaï au sud du pays, dont le redémarrage est envisagé, est aux premières loges. Cette tempête provoque, de fait, le report de l’annonce de son avis favorable au redémarrage de ces deux réacteurs faite par l’autorité de sûreté nucléaire, NRA. (Nuclear Regulation Authority)
  • Japon : TEPCO annonce que la fuite sur le réacteur n°5 a été réparée et que le refroidissement des piscines a pu reprendre.
  • Japon : un an après la mise en place du nouveau référentiel de sûreté nucléaire, seuls les dossiers de 19 réacteurs sur 48 ont été transmis à la NRA. Cela pourrait signifier que les compagnies électriques ne se font pas d’illusion sur la possibilité d’un redémarrage des 29 autres réacteurs. Dix autres réacteurs ont d’ors et déjà été condamnés dont les 6 de Fukushima Daïchii.
  • Japon : la commune de Kashiwa, cité au nord de Tokyo, a été fortement touchée par les retombées radioactives. La commune a financé le contrôle de 369 personnes. Une contamination interne au césium a été détectée chez 20 d’entre elles dont 11 ont moins de 6 ans. La plus forte contamination est de 16,11 Bq/kg.
  • Japon : une étude de la NRA, datant de juillet 2013 (un an avant), montre que lors de prélèvements réalisés en février 2013, ses analyses montrent un taux de contamination 40 fois plus important que les chiffres communiqués à l’époque par TEPCO. Le rapport n’avait pas été rendu public jusqu’à aujourd’hui et a été révélé par l’agence Reuters .
  • Japon : une institutrice s’inquiète dans une école de la radioactivité dans la nourriture servie à la cantine. Après contrôle, les aliments s’avèrent trop contaminés. Réaction du cuisinier : « Disons que nous n’avons rien vu ». L’institutrice a alerté les médias et a retiré sa fille de l’école.

9 juillet

  • Israël : deux roquettes tirées depuis la bande de Gaza s’écrasent près du réacteur nucléaire militaire de Dimona, dans le sud du pays.
  • Japon : la NRA demande à TEPCO d’appliquer le référentiel de sûreté concernant la résistance aux séismes et aux tsunamis, non seulement aux réacteurs de la centrale accidentée, mais aussi aux cuves de stockage de l’eau radioactive.
  • Japon : selon le ministère de l’environnement, les sacs remplis par la décontamination des sols et des habitations, représentent un volume de 143 689 tonnes. Cela concerne 12 provinces. Alors que le gouvernement s’est engagé à évacuer ces sacs avant mars 2015, il n’y aucun lieu de stockage trouvé pour l’instant.

10 juillet

  • Irak : le gouvernement a averti l’ONU que les insurgés jihadistes s’étaient emparés de 40 kg de matières fissiles présents sur le campus universitaire de Mossoul. Il s’agirait d’uranium faiblement enrichi, ne pouvant servir à une bombe nucléaire classique.
  • Japon : alors que le typhon s’est affaibli en traversant le pays, il arrive sur Fukushima. TEPCO annonce avoir renforcé les câbles qui fixent les grues et avoir vidé les réceptacles sous les cuves pour y retenir l’eau de pluie qui va s’y accumuler.
  • Japon : l’accident nucléaire de Fukushima a fait officiellement déjà 1729 morts liés aux déplacements et mauvaises conditions de relogements... et aucun mort par radiation (négationnisme).

11 juillet

  • Chine : annonce de la construction de deux nouvelles centrales nucléaires avec deux réacteurs chacune qui devraient fonctionner vers 2020.
  • Japon : l’organisation syndicale Tokyo Occupational Safety&Health Center a demandé à la NRA d’inclure dans la sûreté nucléaire l’information des travailleurs sur les doses radioactives qu’ils peuvent recevoir et les conséquences que cela peut avoir sur la santé. La NRA a répondu que cette demande était légitime.
  • Japon : pour prouver que tout va bien dans le meilleur des mondes, les restaurants du Parlement mettent au menu du riz de Fukushima.
  • Japon : le moine soto zen Brian Victoria publie une lettre ouverte au gouvernement dans le Japan Times : « En 2006, (...) les chercheurs ont concentré leur étude sur près de 1000 personnes ayant vécu dans trois communes proches de la centrale nucléaire [de Trawsfynydd, au nord du Pays-de-Galles] entre 1996 et 2005. L’incidence des cancers (tous types) chez les femmes de moins de 50 ans était selon le rapport 15 fois supérieure à la moyenne nationale. En outre, les femmes de 50 à 61 ans étaient cinq fois plus touchées par le cancer du sein que les femmes de cette tranche d’âge en général. Globalement, l’étude révélait un risque de cancer (tous types) multiplié par deux par rapport aux taux moyens de cancers en Angleterre et au Pays-de Galles. (...) Par conséquent, chaque fois que le gouvernement japonais donnera l’autorisation de redémarrer un réacteur nucléaire, les habitants vivant dans un rayon de 25 km seront à nouveau soumis à un risque accru de contracter des maladies mortelles ».

12 juillet

  • Japon : séisme de magnitude 6,8 en face des côtes de Fukushima. Une alerte sur le chantier de la centrale a annoncé le séisme avec seulement 30 secondes d’avance et il a été fortement ressenti sur le site. TEPCO a indiqué qu’aucune nouvelle anomalie n’a été détectée, mais qu’il n’a pas été possible de mesurer l’ampleur du mini-tsunami qui a suivi car l’appareillage détruit en mars 2011 n’a pas été remis en état.
  • Japon : selon le site Fukushima Diary , plusieurs mesures faites par des associations indépendantes dans des lieux publics de Tokyo indiquent une contamination radioactive en césium 134/137 non négligeable. Le record représente 12,7 millisieverts par an soit 12,7 fois la limite fixée avant l’accident.
  • Japon : le site Fukushima Diary publie des photos montrant que les relèvements de certaines digues anti-tsunami sont constitués de simples sacs de sables... qui ne résisteraient pas à une grosse vague.

13 juillet

  • Belgique : la télévision publique RTBF annonce que les réacteurs Doel 3 et Tihange 2 pourraient ne plus jamais redémarrer. En effet, une nouvelle série de tests sur la résistance des cuves atteintes de vieillissement avec des milliers de micro-fissures, ne donnent pas des résultats rassurants. Ces réacteurs initialement prévus pour fonctionner jusqu’en 2022, sont à l’arrêt depuis la découverte des micro-fissures en 2012.
  • Japon : selon une étude des universités de Nagoya et de Tokyo, commandée par le ministère de l’éducation, effectuée auprès de 10 000 personnes évacuées, celles-ci se sont éloignées en moyenne de 273 km de la centrale lors du premier mois. En moyenne, l’éloignement s’est fait en 4,9 fois : d’abord réfugiés chez des proches, puis dans des hôtels puis en recherche de logements plus adaptés et plus définitifs. 76 % sont partis avec leur propre voiture, 10 % dans le véhicule d’un proche, les autres par des transports collectifs. Dans 42 %, les familles ont été séparées durant l’évacuation.
  • Japon : le site Fukushima Diary a mis en ligne des photos où l’on voit des plantes qui ont poussé sur des sacs de déchets radioactifs, ceux-ci étant alors percés.
  • Japon : à l’aide d’une caméra suspendue à une grue, TEPCO a pu découvrir en entrant par le haut que sous l’enceinte de confinement, une partie du toit du bâtiment réacteur n°3 s’est effondrée... laissant le cœur radioactif à l’air libre. 40 mois après le début de la catastrophe, on n’en est que là !
  • Japon : le site états-uniens Enenews publie des vidéos de personnes qui témoignent de leur problème de santé autour de Fukushima et qui dénoncent le « sacrifice » imposé par le gouvernement.
  • Japon : dans une émission de radio, le professeur Koide, de l’université de Kyoto, présente le chantier de Fukushima comme « un immense marécage » du fait des énormes quantités d’eau qui sont injectées en permanence pour essayer de refroidir des réacteurs en fusion dont la localisation n’est pas précise. L’idée du mur de glace est bien trop coûteuse pour être généralisée. Un refroidissement par air supposerait de pouvoir monter des installations près des cœurs. Ensevelir le tout sous le béton ne garantirait pas que l’on aille vers un arrêt des réactions nucléaires.
  • Japon : dans un parc public de la ville de Fukushima, une collecte de particules métalliques a été faite avec l’aide du passage d’un aimant : les poussières recueillies présentent un taux de 710 000 Bq/kg de césium 134/137. C’est plus de 7000 fois trop élevé.

14 juillet

  • Japon : du riz prélevé en mars 2014 à plus de 20 km de Fukushima présente un taux de contamination supérieur à la limite de commercialisation (100 Bq/kg), dans une zone où pour le moment les contrôles de l’année précédente n’avaient pas indiqué une telle contamination. TEPCO fait l’hypothèse que le nettoyage des débris du réacteur n°3 a pu provoquer des émissions de poussières radioactives qui se seraient déposées dans les rizières.
  • Japon : le gouvernement annonce que 157 foyers (329 personnes) de la commune de Kawauchi sont autorisés à rentrer chez eux suite à la décontamination. Mais cela provoque de vives oppositions des citoyens qui dénoncent le stockage aléatoire des sacs de déchets, la non-décontamination de nombreuses zones, l’absence de contrôle citoyen de la contamination... À l’arrivée seuls 20 foyers se sont déclarés intéressés pour revenir.
  • Japon : 7 hectares de la commune de Shibayama sont ré-ouverts à l’élevage. Le gouvernement a aidé à s’y installer 4 fermiers et 10 bovins. Les champs ont été tondus, grattés et resemés. Cela ne tient évidemment pas compte des rejets quotidiens de la centrale toute proche... qui re-contamine tout au fur et à mesure.

15 juillet

  • Japon-Kirghizistan : 70 voitures exportées par Nissan au Kirghizistan ont été bloquées par les douanes après qu’elles aient découvert un taux de radioactivité trop élevé. 132 véhicules avaient également été refoulés en janvier 2014 dans le port russe de Vladivostok. Nissan dispose d’une usine dans la ville de Fukushima où sont assemblés les moteurs. Si les moteurs sont contaminés, les habitants doivent l’être aussi ? On touche là aux limites du négationnisme japonais.
  • Japon : des chercheurs de la Japan Oil, Gas and Metals National Corporation annoncent avoir réussi à remonter, à la surface, de la « glace qui brûle » : des blocs de méthane congelés que l’on trouve en très haute pression au fond des mers, à plus de 7000 m de profondeur ou sous la banquise. Un bloc de glace d’un m3 contiendrait 164 m3 de méthane, une fois revenu à la pression atmosphérique. Des robots sont allés en chercher dans la fosse de Nankai, à 80 km des côtes du pays. Les réserves seraient considérables, de quoi doubler les réserves connues en énergies fossiles ; mais leur exploitation reste extrêmement risquée : en cas de fausse manipulation, le gaz peut exploser et provoquerait alors un gigantesque tsunami. Cette solution technologique serait également une énorme fuite en avant : le méthane étant un puissant gaz à effet de serre. Le Canada, la Russie et la Nouvelle-Zélande mènent également des recherches pour exploiter ces réserves de gaz.
  • France : interrogés sur les projets que doivent soutenir l’Union européenne, 5500 jeunes de 16 à 30 ans issus de l’ensemble des États, ont répondu à un questionnaire dont les résultats sont mis en ligne sur internet ce jour. À noter la demande de l’abandon complet du nucléaire et du passage aux 100 % renouvelables.
  • Japon : TEPCO annonce que la capacité de 830 000 m3 de cuves installées jusqu’à maintenant ne permettra pas de dépasser mars 2015 et lance donc un chantier pour ajouter 100 000 m3 de plus.
  • États-Unis : Enenews met en ligne un entretien télévisé avec un marin qui a été sous le nuage radioactif de Fukushima et qui est maintenant malade : paralysie progressive des jambes et des bras, éruptions cutanées, spasmes, tremblements... Interrogé à l’écran, un médecin répond que tout cela est psychologique.

16 juillet

  • Japon : l’Autorité de sûreté nucléaire donne son feu vert au lancement du processus administratif de redémarrage pour les deux réacteurs de la centrale de Sendai, au sud du pays. Prochaine étape : une enquête publique d’une durée de trente jours doit être lancée. Les organisations antinucléaires ont immédiatement dénoncé les insuffisances du dossier, notamment en relevant que rien ne prédit ce qui se passerait en cas d’un important tsunami. Les opposants relèvent également que dans le dossier la centrale est prévue pour résister à une secousse de 620 gals alors que la centrale de Fukushima a subi une poussé de 675 gals. Ils relèvent aussi qu’il y a 39 volcans dans un rayon de 160 km et qu’aucun vulcanologue n’a été consulté. Plus de la moitié des 30 000 habitants d’Ichikikushikino, une ville côtière située à cinq km de Sendaï, ont récemment signé une pétition contre le redémarrage du site, dénonçant un plan d’évacuation irréaliste. Des manifestations simultanées se sont tenues devant le siège de la NRA à Tokyo et devant l’entrée de la centrale.
  • Japon : le quotidien Asahi rappelle que dans les mesures qu’imposent la NRA, il y a la construction de plusieurs centres de crise protégés, situés au-delà de 5 km de la centrale et qu’à Sendaï, la construction du premier site ne sera pas terminée avant mars 2015 et que les travaux d’autres centres n’ont pas encore commencé. Les réacteurs ne devraient donc, logiquement, pas pouvoir démarrer avant que ces chantiers ne soient terminés.
  • Japon : les premiers sondages réalisés après l’annonce de la NRA indiquent qu’une majorité de la population est opposée au redémarrage des réacteurs nucléaires.
  • Japon : nouveau séisme de magnitude 4,6 à proximité de la centrale de Fukushima. Sans conséquence selon TEPCO, ce que contestent trois communes voisines qui indiquent avoir mesuré un pic de radioactivité important dans les heures qui ont suivi.
  • Japon : le quotidien Maïnichi publie une vaste enquête : sur 875 maisons de retraites situées dans un rayon de moins de 30 km d’un réacteur, 621 (71 %) n’ont pas de lieu de repli. Pour les hôpitaux, sur 838 concernés, 633 (75%) sont sans lieu de repli. Les plans d’évacuation sont donc loin d’être au point. Le quotidien relève également que dans certains plans, il est indiqué que les malades des hôpitaux pourront être relogés dans des hôtels. Les journalistes demandent comment s’y feront les soins.
  • Japon : le quotidien Asahi publie des données recueillies dans les centres de mesures de l’air. À Sôma, à 48 km de la centrale, on observe pour la période qui a suivi les journées où TEPCO a annoncé des relâchements majeurs en août 2013, un taux de radioactivité dans l’air six fois plus important que les jours précédents. À Minami-Sôma, plus au sud, à 27 km du réacteur, les taux sont montés de 20 à 30 fois dans les jours qui ont suivi. D’autres pics de contamination ont été trouvés en mai et juin 2013. Donc il y a eu d’autres relâchements qui ont été faits par TEPCO et l’électricien n’en a rien dit... mais il faut aussi s’étonner que ceux qui sont responsables de ces appareils de mesure n’aient pas donné l’alerte.
  • Japon : TEPCO annonce qu’à la fin du mois, elle va retirer la couverture du réacteur n°1 pour évacuer des débris en partie haute et qu’elle s’attend à un nouveau pic d’émissions radioactives.
  • Japon : selon une étude des autorités, 70 % des maisons des communes évacuées ont été cambriolées au moins une fois. La police indique avoir 4 fois plus de plaintes aujourd’hui qu’avant 2010... alors que la plupart des habitants ne viennent pas dans leurs maisons. Des caméras de surveillance ont été installées qui filment les plaques des véhicules qui passent. Une agence de sécurité regarde les écrans. Elle a été embauchée par la commune d’Okuma pour un coût de 5,3 millions d’euros par an. La contamination est trop importante pour surveiller les lieux physiquement.
  • Japon : le site Fukushima Diary met en ligne une vidéo où un décontaminateur volontaire montre qu’il saigne des mains et de la poitrine. Une mesure faite sur son lieu de travail indique un taux de contamination de 110 mSv/an, soit 110 fois la limite d’exposition avant l’accident.

17 juillet

  • Japon : les quotidiens commentent la décision de la NRA de lancer la procédure de redémarrage des réacteurs de Sendaï. Plusieurs commentateurs soulignent qu’ils ne voient pas vraiment de différence entre la sûreté avant et après l’accident de Fukushima et que rien ne garantit qu’en cas d’accident on aurait une meilleure organisation, une meilleure prise en charge des populations... Dans un éditorial, l’Asahi pense que le redémarrage est trop risqué et donc irresponsable. Titre de l’éditorial : « Trop de questions vitales nécessitent des réponses avant de redémarrer les réacteurs ». Il dénonce la collision entre les vérificateurs et les exploitants. Le quotidien Maïnichi s’inquiète que les plans d’évacuation mis en place par les autorités locales ne soient pas contrôlés par des experts indépendants, d’autant que les « autorités locales » (les mairies) sont financièrement intéressées au redémarrage des réacteurs. Nombre de journalistes rappellent que la population est majoritairement contre le redémarrage et qu’on ne lui a pas demandé son avis. Un sondage dans la province de Kagoshima où se trouve la centrale de Sendaï, indique que 59 % des personnes sont opposées au redémarrage, 36 % y sont favorables. Des journalistes rappellent que lors d’une visite sur le site, le 8 juillet dernier, il a été vu que 3100 personnes travaillent pour mettre le site aux nouvelles normes... et donc que les réacteurs ne sont pas prêts. Notamment, les filtres à particules radioactives qui doivent être mis sur les soupapes en cas de surpression ne seront pas fonctionnels avant 2016, la salle de commande décentralisée ne sera mise en chantier qu’en 2015...
  • Japon : un médecin de Tokyo écrit dans la lettre d’information de l’association de médecins à Kodaira (métropole de Tokyo) pour leur expliquer son choix de déménager dans l’ouest du pays. Le médecin japonais Shigeru Mita explique que les mesures de contamination menées à Tokyo montrent une contamination radioactive et que celle-ci va être durable. Dans son quartier, Kodaira, les niveaux mesurés sont de 200 à 300 Bq/kg en césium 137, et plus à l’est, cela monte jusqu’à 1000 à 4000 Bq/kg. Il rappelle qu’à Kiev, la capitale de l’Ukraine, où la contamination des sols après l’accident de Tchernobyl, a été de 500 Bq/kg, les conséquences sanitaires ont été importantes et que pour le même accident, on a eu des conséquences détectables en Allemagne et en Italie avec des contaminations de seulement 100 Bq/kg. « Personne ne devrait plus habiter à Tokyo et... ceux qui tiennent à rester devraient faire des séjours réguliers dans des régions plus préservées et plus sûres » , écrit le Dr Mita. « Des problèmes de dépopulation et de déclin continuent de peser sur la vie des seconde et troisième générations d’Ukrainiens et de Biélorusses, et je crains que cela n’augure du futur de l’est du Japon » . Il note que, depuis 2011, il a observé la baisse de globules blancs chez les enfants de moins de 10 ans. Dans tous ces cas, les symptômes diminuent de façon significative si les enfants déménagent pour l’ouest du Japon. Il a également observé le même phénomène chez des patients confrontés à des symptômes respiratoires persistants. D’autres patients ont des symptômes tels que saignements de nez, perte de cheveux, baisse d’énergie, saignements sous-cutanés, hémorragies urinaires visibles, inflammations de la peau, toux et autres symptômes non spécifiques. Il a aussi observé de fréquents symptômes de rhumatismes musculaires similaires à ce qui a été observé après le désastre de Tchernobyl. « Depuis mars 2011, tous ceux qui vivent à l’est du Japon – y compris à Tokyo – sont des victimes, et tous sont concernés ».
  • Japon : en principe, se déplacer dans un véhicule métallique protège du rayonnement radioactif. Un journaliste a mesuré la radioactivité dans sa voiture pendant sa traversée de la ville de Fukushima. Le compteur n’est jamais descendu en-dessous de 0,33 microsievert/heure, ce qui correspond à environ 3 mSv/an... soit déjà 3 fois l’ancienne limite annuelle. Évidemment, les chiffres sont beaucoup plus importants si vous vous déplacez à pieds.

18 juillet

  • Japon : nouveau rapport de la NRA transmis à l’AIEA pour essayer de savoir la part des séismes et du tsunami. Il semble que les réacteurs aient commencé à fuir tout de suite après le séisme, mais que ce soit le tsunami qui ait provoqué l’arrêt des circuits de secours pour le refroidissement. Le séisme a aussi provoqué l’effondrement des lignes électriques, ce qui aurait du provoquer l’arrêt d’urgence des réacteurs. Il a aussi bloqué les arrivées d’eau. Le rapport montre qu’à la centrale voisine de Fukushima Daïni, l’accident a failli se produire également, mais qu’heureusement le réseau électrique est resté en fonctionnement à proximité, ce qui a permis une intervention rapide et efficace.

19 juillet

  • Japon : TEPCO annonce une nouvelle fuite sur le réacteur n°6, non accidenté, dans un circuit de refroidissement de la piscine de stockage des combustibles. L’eau contient 2000 à 3000 Bq/l de cobalt 60. TEPCO annonce vouloir récupérer des pièces sur les réacteurs accidentés pour remplacer les pièces défaillantes des réacteurs 5 et 6. La multiplication des incidents sur les réacteurs 5 et 6, non accidentés, montrent que TEPCO, en se concentrant sur les réacteurs accidentés, ne fait plus une maintenance suffisante sur les autres réacteurs. C’est un problème qui menace l’ensemble des réacteurs arrêtés dans le pays... car comme on manque de volontaires, ils sont presque tous mobilisés à Fukushima.
  • Japon : un poisson pêché en mer présente un taux de contamination de 67 000 Bq/kg (670 fois la limite de commercialisation).
  • Japon : la municipalité de Fukushima lance une campagne de communication pour venir en aide aux producteurs de champignons. Elle affirme que « manger des champignons est bon pour la santé ». Les champignons sont des concentrateurs de radioactivité importants... et ils sont toujours interdits de consommation dans des zones contaminées par Tchernobyl, il y a bientôt 30 ans. Négationnisme.
  • Japon : les insectes résistent mieux à la radioactivité que les oiseaux. Ces derniers étant moins nombreux et en moins bonne santé, plusieurs municipalités de la région de Fukushima se plaignent d’une invasion d’insectes.

20 juillet

  • Japon : les mesures de radioactivité en mer montrent toujours que les poissons qui passent dans le port de la centrale sont fortement contaminés et que la pollution des sédiments s’étend sur des centaines de kilomètres. Pour limiter la dispersion de poussières radioactives, TEPCO annonce qu’elle va de nouveau couler du béton dans le fond du port.
  • Japon : TEPCO lutte depuis le 6 juillet pour assurer le refroidissement de la piscine du réacteur n°5. Si l’alimentation en eau a été rétablie, la fuite se poursuit avec une eau extrêmement radioactive (entre 21 000 et 34 000 Bq/l). Il s’écoulerait selon TEPCO environ 100 litres par jour.
  • Japon : le gouvernement japonais a rendu public un plan d’évacuation de 250 km autour de la centrale de Fukushima en cas d’effondrement d’une des piscines accidentées (seule la piscine du réacteur n°4 a été vidée pour le moment à 75 %). Mais bizarrement, les distances ont été légèrement modifiées de telle sorte que Tokyo n’apparaisse qu’en bordure des 250 km.

21 juillet

  • Japon : la compagnie Kajima Corporation qui a la charge de forer le sol pour y installer des tuyaux à 33m de profondeur pour essayer de geler les eaux souterraines, indique devoir faire se relayer ses ouvriers toutes les trois heures pour ne pas trop les exposer aux radiations. 100 tubes sont déjà installés sur 1400. Il s’en creuse 3 par jour et les ouvriers travaillent en soirée pour éviter les fortes chaleurs. Cela devrait être opérationnel en mars 2015 et devrait pouvoir fonctionner au moins cinq ans. Cela ne résout pas les problèmes, mais devrait permettre de limiter les écoulements en mer.
  • Japon : un ancien directeur de Chubu Electric, qui possède la centrale de Hamaoka, a avoué au quotidien Asahi qu’il existe un fond secret pour arroser les élus. Ce fonds est alimenté par la compagnie et les sous-traitants. Selon ce directeur, 1,8 million d’euros a été distribué en liquide au cours des 20 dernières années. Ce fonds a été mis en place en 1970, au moment de la décision de construire la centrale. Un ancien gouverneur a reconnu avoir touché de l’argent, des sous-traitants ont reconnu avoir participé à la caisse.
  • Japon : le barrage Ogaki à Namié, en zone évacuée, a été endommagé par le séisme puis contaminé par les retombées radioactives. Un chantier vient de commencer pour décontaminer les sédiments et remettre ce barrage d’irrigation en fonctionnement. Il devrait être fonctionnel en 2017. Neuf autres barrages de la région sont également à reconstruire. Les experts ont toutefois alerté sur le fait que l’eau qui va alimenter ce barrage sera contaminée par le lessivage des sols et que progressivement le taux de radioactivité des sédiments va augmenter.
  • Japon : la commune de Daté a été en principe décontaminée de telle manière que ses habitants restent en-dessous d’une exposition annuelle de 1 mSv/an. Des dosimètres ont été distribués à 50 000 personnes en juin 2013. Un an après, il s’avère que la dose limite a été dépassée pour 30 % des porteurs de dosimètres.
  • Japon : TEPCO annonce que pour le chantier de récupération des débris sur le sommet du réacteur n°1, elle va pulvériser un produit chargé de précipiter les particules radioactives au sol et éviter ainsi leur dispersion au loin. TEPCO va-t-il communiquer en direct sur les émissions radioactives pendant ce chantier ?

22 juillet

  • Japon : le quotidien Mainichi Shinbun révèle que des cuves achetées par TEPCO pour stocker de l’eau radioactive sont des cuves d’occasion achetées à la firme Tokyo Kizai Kogyo. Au moins 20 cuves ont été achetées à cette entreprise dont celle qui a laissé échapper 300 m3 l’an passé. TEPCO s’est justifié en disant que leur critère était que les cuves soient garanties étanches pendant cinq ans et non pas qu’elles soient neuves ou pas. Contactée par l’AFP, une personne travaillant chez le fournisseur a affirmé que cette question d’étanchéité n’était pas dans l’appel d’offre et que les joints utilisés dans ces cuves ne garantissent pas l’absence de fuite. TEPCO a alors changé sa réponse en disant que ces cuves pouvaient être montées rapidement, au début de l’accident, alors qu’ils ne savaient pas encore qu’ils auraient besoin d’autant de stockage pour l’eau radioactive (actuellement 430 000 tonnes dans plus de 1000 cuves).
  • Japon : à partir de ce jour et jusqu’à la fin des grosses chaleurs, la compagnie d’électricité Kansai Electric Power (Kepco) envoie chaque jour des bons de réduction par courriel à ses 800 000 abonnés, valables de 13h à 16h, pour les inciter à rejoindre les centres commerciaux et ne pas allumer la climatisation chez eux, essayant ainsi de lisser la pointe de consommation journalière.
  • Japon : 2500 habitants de la commune d’Iitaté (40 % de la population) ont engagé un recours pour demander une indemnisation supplémentaire arguant qu’ils n’ont été évacués qu’après un mois et ont donc été fortement exposés à la contamination radioactive.
  • Japon : des habitants de la région de Sendaï sont allés consulter le plan d’évacuation en cas d’accident. Alors que le plan porte sur un rayon de 30 km, ils ont découvert que pour les hôpitaux et les maisons de retraite, le plan se limite à évacuer les 17 établissements présents dans un rayon de 10 km alors qu’il y a 244 sites de soins dans les 30 km. Ils demandent que le plan soit complété.
  • Japon : TEPCO publie des statistiques sur l’évolution de son personnel. On y constate que le départ de ses cadres s’accélère : 134 en 2010 (avant l’accident), 465 en 2011, 712 en 2012, 488 en 2013. 70 % des départs concernent des moins de 40 ans. À ceci s’ajoutent les départs volontaires en préretraite : 1151 depuis l’accident. Raison évoquée : baisse des salaires et mauvaise image de l’entreprise. Nombre d’entre eux ont été embauchés dans le secteur des énergies renouvelables.

23 juillet

  • Japon : TEPCO ne veut pas prendre en charge les dédommagements des victimes de l’accident et demande une aide supplémentaire de l’État de 3,75 milliards d’euros. Depuis le début de l’accident, l’État a déjà versé 38,8 milliards d’euros à TEPCO.
  • Japon : faisant suite à la découverte de riz contaminé jusqu’à 50 km du site (voir le 14 juillet), TEPCO reconnaît qu’il ne respecte pas toujours la limite de 10 millions de becquerels par heure que lui a fixé l’autorité de sûreté, la NRA. Ainsi, le 19 août 2013, pendant 4 heures, alors qu’une opération de récupération de débris était menée sur le sommet du réacteur n°3, cela a atteint 280 milliards de becquerels/heure (soit 28 000 fois l’ordinaire !). TEPCO annonce que le total des rejets a alors atteint pour le seul césium 134 et 137, 1120 milliards de becquerels. Des rejets au niveau de ce qui sortait les premiers jours de l’accident. TEPCO n’avait pas informé les autorités à l’époque. Les mensonges continuent donc année après année. TEPCO annonce que ce genre de rejets massifs peut se reproduire régulièrement, à chaque fois qu’ils essaient de nettoyer des débris dans l’un des trois réacteurs accidentés. Le gouverneur de la province a annoncé qu’il voulait continuer le contrôle systématique du riz mais que cela coûte 5 millions d’euros par an et qu’il ne sait pas comment il va pouvoir le financer.
  • Japon : TEPCO reconnaît avoir acheté 332 cuves d’occasion, lesquelles devraient toutes avoir été remplacées à partir de septembre 2014. Les nouvelles cuves coûteront trois fois plus cher.
  • Japon : record de pollution dans un puits de contrôle de la nappe souterraine : 1,2 million de becquerels par litre alors que la limite que s’impose TEPCO pour les rejets en mer est de 5 becquerels/litre.

24 juillet

  • Japon : une étude menée entre avril 2012 et mars 2013, sur 61 singes qui vivent dans la région de Fukushima à 70 km de la centrale et sur 31 autres qui vivent à 400 km, par l’Université japonaise des Sciences de la Vie et des Sciences Vétérinaires, concluent à une altération du sang chez les plus proches : le faible taux de globules blancs et rouges traduit une baisse importante des défenses immunitaires. D’éminents spécialistes sont montés au créneau pour dire que ces résultats ne sont pas significatifs et qu’il faut faire d’autres études. Sur des humains par exemple ?
  • Japon : le gouvernement annonce un record de déficit commercial sur le premier semestre 2014 : 55,5 milliards d’euros (+ de 58 % en un an). En cause : la faiblesse du yen qui rend les importations coûteuses. Pourquoi le yen est-il faible ? Le gouvernement a déjà dépensé 40 milliards d’euros pour empêcher TEPCO de faire faillite et des dizaines de milliards par ailleurs pour décontaminer les sols, aider les victimes... Cet argent est fourni par l’émission de billets de banque qui inévitablement dévalue la valeur du yen (-21 % par rapport au dollar, -26 % face à l’euro en 2013).
  • Monde : la NASA révèle, deux ans après, que le 23 juillet 2012, le Soleil a connu une tempête importante dont les rayonnements électromagnétiques intenses ont frôlé la Terre. Si ces rayonnements nous avaient atteint, c’est l’ensemble de l’électronique mondial qui aurait été grillé : plus d’internet, plus de contrôle aérien et plus aucun contrôle de nombreuses usines dont les centrales nucléaires. 450 réacteurs qui explosent, on n’ose pas imaginer...
  • Japon : TEPCO reconnaît que le 19 août 2013, lors du relâchement massif de radioactivité, de nombreuses alarmes se sont déclenchées. Les journalistes ont découvert que les autorités étaient au courant depuis mars 2014, mais n’ont rien dit.
  • Japon : les interdictions de vente des plantes sauvages s’appliquent encore dans 15 provinces. Cela a d’énormes conséquences sur l’économie, de nombreux cueilleurs, sécheurs de plantes et de champignons ont en effet dû cesser leur production.
  • Japon : malgré l’essai de différentes techniques, TEPCO n’a toujours pas réussi à faire prendre la glace qu’elle essaie de mettre en place dans une zone test, une galerie souterraine du réacteur n°2. La NRA lui reproche d’avoir été trop optimiste et lui demande d’améliorer le processus.
  • Japon : le municipalité de Fukushima présente ses excuses après la diffusion d’une brochure expliquant que pour se protéger de la radioactivité, il fallait « manger sainement, se coucher tôt, bien aérer sa maison... ». Elle prétexte qu’elle aurait confondu avec « vivre énergiquement ». Trop de négationnisme tue le négationnisme ?

25 juillet

  • Japon : le plan stratégique énergétique du Japon envisage pour la première fois un stockage des combustibles usés qui sortent des centrales sans retraitement. L’usine de « retraitement » n’a jamais réussi à démarrer et si elle devait fonctionner aujourd’hui, elle servirait à produire du Mox ou du plutonium dont il n’y a plus d’usage civil possible. Il y actuellement 17 000 tonnes de combustible usé stockées dans les piscines des différentes centrales.
  • Japon : selon le Ministère des affaires foncières, un fleuve de la région de Fukushima est présenté comme « le plus propre » du Japon en 2013. Interrogé par les médias, le ministre reconnaît que la classification s’est faite uniquement sur la teneur en oxygène et que la radioactivité n’a pas été prise en compte.
  • Japon : les prélèvements pour le contrôle de la radioactivité dans la région de Fukushima présentent de plus en plus de particules métalliques. Certains experts craignent que cela ne soit le résultat de la pulvérisation dans l’air de morceau des cœurs en fusion.
  • Japon : sur la page Facebook de la préfecture de Fukushima, on peut voir un pic important de radioactivité pendant la journée du 24 juillet 2014. Le pic atteint 140 microsievert/h (soit 1226 mSv/an, donc 1226 fois trop important) contre 3,7 la veille. Aucune explication n’est donnée. Une vérification montre que ce pic a été observé en plusieurs lieux de mesure dans la préfecture de Fukushima.

26 juillet

  • Japon : TEPCO indique que malgré les pompages intensifs mis en place dans la nappe phréatique en amont des réacteurs en avril 2014, le niveau de l’eau ne baisse quasiment pas (12 cm en deux mois). Interrogé par la chaîne de télévision publique NHK, un responsable indique que TEPCO ne s’attendait pas forcément à mieux et que les pluies contrariaient fortement leur travail. TEPCO qui doit stocker 400 tonnes d’eau contaminée supplémentaire par jour, du fait du passage de cette eau dans les réacteurs, espérait voir baisser de 100 tonnes par jour les quantités à stocker. Pour le moment, cela ne s’est pas produit. Les Shadocks continuent à pomper...
  • États-Unis : pour réduire les coûts qui avaient provoqué l’arrêt de la construction des réacteurs nucléaires dans les années 1970, une nouvelle génération de réacteurs a été envisagée et deux réacteurs sont actuellement en construction en Géorgie et Caroline du Sud. La nouvelle technique prévoyait de faire du préfabriqué en atelier avant un montage sur le site. Mais les deux chantiers connaissent d’énormes difficultés et les électriciens viennent d’annoncer qu’ils changeaient d’usine de préfabrication, que les réacteurs ne seront pas mis en marche comme initialement prévu en 2016... et que les coûts s’envolent.
  • Japon : canicule au Japon. Malgré un recours massif à la climatisation, aucun problème d’alimentation électrique n’a été détecté. Et ceci alors que tous les réacteurs nucléaires sont à l’arrêt. Preuve est faite qu’il est possible de ne pas redémarrer.
  • Japon : le dossier de redémarrage de la centrale d’Ikata est suspendu après que les tests aient montré que le centre de contrôle de secours ne résisterait pas à un séisme important. Un nouveau centre va être construit, ce qui prendra au moins six mois. Le bâtiment fautif a coûté 30 millions d’euros.

27 juillet

  • Japon : le site Fukushima Diary publie des mesures faites par des associations indépendantes. Il publie ce jour des relevés faits au sein de l’Institut médical de Fukushima : jusqu’à 0,644 microsievert/h soit 5,64 mSv/an, 5,6 fois la limite d’avant l’accident. C’est la même université qui annonce que tout va bien.
  • Japon : TEPCO annonce l’utilisation de drones pour pénétrer à l’intérieur des bâtiments trop contaminés.
  • Japon : selon la NRA, les pics de radioactivité actuels s’expliqueraient en partie par la canicule : l’évaporation de l’eau serait intense et emporterait avec elle de la radioactivité. De là à expliquer une multiplication par 35 en un jour de la radioactivité à Namié, c’est un peu léger !

28 juillet

  • Japon : la préfecture de Kagoshima où se trouvent les réacteurs de Sendaï, susceptibles de redémarrer, a commencé la distribution de pastilles d’iode dans un rayon de 5 km autour de la centrale (4715 personnes concernées, 39 les ont refusées). La NRA demande que cela soit fait sur un rayon de 30 km. L’iode permet de saturer la thyroïde empêchant l’iode radioactif provenant d’un accident de s’y fixer et d’y provoquer un cancer... mais cela suppose d’avoir le temps de prendre la pastille au moins 48h avant, ce qui n’est généralement pas prévisible si près d’une centrale. C’est la première fois que de telles pastilles sont distribuées au Japon.
  • Japon : après les révélations d’un ancien dirigeant de Chubu Electric, d’autres parlent : Chimori Naïto, 91 ans, un ancien vice-président de Kansaï Electric Power Compagny (KEPCO), a révélé que Yoshishigé Ashihara, qui a été président de la compagnie, a versé de l’argent à 7 premiers ministres : 73 000 euros par semestre entre 1972 et 1990. D’autres politiciens touchaient également de l’argent : KEPCO versait au total chaque année plusieurs millions d’euros.
  • Japon : un sondage au niveau national donne 59 % contre le redémarrage des réacteurs et 23 % pour, 18 % ne se prononcent pas.
  • Japon : une nouvelle mesure sur le chemin des écoliers d’une école de Kohriyama, pourtant officiellement décontaminée, indique une radioactivité de 30 millisieverts/an, soit 30 fois la limite d’avant l’accident. Une mesure dans un parc de Tokyo indique 10 millisieverts/an... soit 10 fois la limite d’avant l’accident.

29 juillet

  • Japon : TEPCO présente des vidéos où l’on peut voir des robots rampant et nageant, cherchant des fuites dans le réacteur n°2. Ces vidéos sont à but commercial : TEPCO espère emporter des marchés de démantèlement à l’étranger. Les robots n’ont rien trouvé, ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas de fuite.
  • États-Unis : une étude montre une baisse importante du nombre d’oiseaux marins dans le Pacifique nord. Les scientifiques s’interrogent sur le lien avec la baisse du nombre d’oiseaux observée également au Japon, dans la région de Fukushima.
  • États-Unis : une équipe de télévision montre des îles flottantes à 1600 km de la côte des États-Unis où se sont accumulés les débris du tsunami à l’origine de la catastrophe de Fukushima. Ces îles sont si denses que l’on peut marcher dessus. La radioactivité y est de 4 fois la normale (les débris proviennent du début de l’accident).

30 juillet

  • Japon : le gouvernement n’arrivant pas à convaincre une commune d’accepter le stockage des déchets radioactifs provenant de la décontamination, il annonce une aide de 1,7 milliard d’euros sur 30 ans « d’aides au développement régional » pour ceux qui accepteront. Cela confirme les dires du ministre de l’environnement : c’est l’argent qui permettra de faire accepter les centres d’entreposage de déchets radioactifs.
  • Japon : les quatre réacteurs de la centrale de Fukushima Dai-Ni, à une dizaine de kilomètres au sud de Fukushima Daï-Chi (celle qui est accidentée) ne redémarreront pas. Le gouvernement le confirme et annonce qu’il cesse ses « aides au développement » local soit 87 millions d’euros par an. Les communes concernées protestent.
  • Japon : au moment du début de l’accident de Fukushima, la limite d’exposition des travailleurs avait été augmentée de 100 mSv par an à 250 mSv par an... pour une durée de neuf mois. Mais 40 mois plus tard, cette nouvelle limite est encore en vigueur et la NRA suggère d’en faire la limite officielle. Si la limite revenait à l’ancienne limite, nombre d’ouvriers ne pourraient plus travailler et la gestion du site accidenté ne serait plus possible.
  • Japon : même en mettant 15 tonnes de glace par jour dans la canalisation souterraine, TEPCO n’arrive toujours pas à figer l’eau. Un essai avec 6 tonnes de glace montre qu’elles fondent en seulement 3 heures.
  • Japon : le nombre de déplacés du fait de la pollution radioactive est officiellement de 247 233. Un recensement précis dans la région de Saïtima, banlieue de Tokyo, où officiellement on comptait 2640 personnes déplacées a permis d’en trouver 2400 supplémentaires : ce sont des personnes qui sont parties volontairement. En extrapolant, les associations concernées pensent qu’il y a donc maintenant pratiquement autant de départs volontaires que de déplacés ce qui ferait entre 450 000 et 500 000 personnes.

31 juillet

  • Japon : des chercheurs installés à Marunomori, province de Miyagi, à 60 km des réacteurs accidentés, ont mis en évidence qu’entre décembre 2011 et décembre 2013, à huit reprises, le taux de radioactivité sur la ville a augmenté de plus d’un facteur 10. Pour la période du 16 au 20 août 2013 où TEPCO a reconnu des relâchements records, ils ont des mesures qui vont de 50 à 100 fois le niveau habituel. TEPCO comparant avec son planning explique que pour 7 fois, cela concerne des travaux sur la partie haute du réacteur n°3 (celui qui avait du MOX, donc du plutonium) et pour le dernier cas à une fuite d’eau sur une cheminée. Les chercheurs ont indiqué avoir alerté les autorités dès mai 2014 sans que cela ne provoque aucune réaction.
  • Japon : le taux de détection de pré-cancers sur les enfants est sans doute sous-estimé. En effet, du fait de la défiance des parents devant le milieu médical local qui pratique le secret, nombre d’entre eux vont faire des examens médicaux dans d’autres régions.
  • Japon : 5700 personnes ont porté plainte contre 42 personnes : des dirigeants de TEPCO, des politiciens et des hauts fonctionnaires. Les procureurs avaient retenu la plainte, mais ensuite le tribunal avait estimé que la preuve de la négligence n’était pas apportée. En appel, le jury citoyen a estimé que la plainte contre les dirigeants de TEPCO était justifiée car TEPCO avait estimé qu’un tsunami de 15,7 m de haut était possible sans prendre les mesures nécessaires... alors que le tsunami du 11 mars 2011 faisait « seulement » 15,5 m. Le procès se poursuit donc au moins contre eux.
  • Japon : Selon l’agence de reconstruction, 35,3 % des budgets alloués aux zones touchées par la catastrophe n’ont pas été utilisés en 2013. C’était 35,2 % en 2012. Raison : manque de main d’œuvre pour aller travailler en zone radioactive, manque de matériaux de construction, manque de coordination entre le gouvernement et les autorités locales... L’absence de destination pour les sacs de déchets contaminés bloque également le processus : 50 % des sommes allouées à la décontamination n’ont pas été dépensées.
  • Japon : Sur les cinq premières années, le budget alloué par le gouvernement à la décontamination et la reconstruction atteint les 200 milliards d’euros. À ceci s’ajoutent 38,8 milliards prêtés à TEPCO et 16 milliards dépensés par les compagnies électriques pour se mettre aux nouvelles normes. Ce qui nous fait déjà 250 milliards d’euros ! À ceci s’ajoutent les budgets consacrés au suivi médical que nous ne connaissons pas mais qui vont aller en croissant rapidement maintenant. Au bout de 20 ans, Tchernobyl avait atteint les 1000 milliards d’euros, soit dans les deux cas, environ 50 milliards par an.
  • Japon : Deux magasins et un restaurant de nouilles ont ouvert devant la mairie de Naraha, dans un bâtiment provisoire, pour favoriser le retour des habitants... alors que les habitants ne peuvent pour le moment que passer en journée sur la commune. Opération négationnisme en cours.