Fukushima, avril 2015

1er avril

  • Belgique : la télévision RTBF annonce que la 25e aventure de Tintin sortira à l’automne prochain et aura pour titre « Alerte à Fukushima ». Le reportage interview Bob de Moor, comme dessinateur et Jean Auquier, du centre belge de la BD… Un beau poisson d’avril.
  • Japon : le ministère de l’Environnement confirme la volonté du gouvernement d’accélérer le retour des populations dans les zones dites « décontaminées » (entre 1 et 20 mSv par an contre moins de 1 mSv avant l’accident). Pour éviter les trop fortes expositions, chaque personne devra porter sur elle un dosimètre et le gérer.
  • Japon : la NRA publie une étude sur la radioactivité des pluies après l’accident de Fukushima. Cela a atteint par endroits plus de 10 millions de becquerels par km 2 par mois en 2011 pour le seul strontium 90 et jusqu’à 10 milliards de becquerels par km 2 par mois en 2011 pour le césium 137. Ces valeurs sont cent fois pires pour le strontium et 20 fois pires pour le césium que pour les pluies après l’accident de Tchernobyl.
  • Japon : la ville de Miyama (44 000 habitants) lance sa propre compagnie d’électricité. Celle-ci est entièrement d’origine solaire et est vendue aux habitants à un prix inférieur à ce que vendait l’opérateur régional Kyushu Electric Power.

2 avril

  • Japon : KEPCO demande une dérogation pour trois de ses réacteurs qui vont avoir 40 ans. Tous situés dans la province de Fukui, le réacteur n° 3 de Mihama et les réacteurs n° 1 et 2 de Takahama nécessitent des mises à niveau pour respecter les nouvelles normes de sûreté. L’autorité de sûreté, la NRA, demande que les câbles électriques soient ignifugés, ce que promet de faire KEPCO avec une peinture spéciale. Problème : il y a des centaines de kilomètres de câbles, pas toujours très accessibles : il sera difficile de les repeindre, mais également de vérifier que cela a été fait correctement. La NRA demande également un doublement de la salle de commandes. KEPCO propose de pouvoir basculer d’une salle de commandes à une autre sur le site de Takahama où il y a 4 réacteurs, mais la NRA demande alors une étude sur ce qui se passerait en cas de problèmes sur plusieurs réacteurs simultanément comme à Fukushima. KEPCO a jusqu’à juillet 2016 pour essayer de se mettre aux normes.
  • Japon : Lors de la vérification des sacs de produits contaminés, 3648 tonnes de déchets sont retrouvés dans une mauvaise catégorie. Comme ils dépassent 8000 Bq/kg, ils doivent être transférés… sur les sites que le gouvernement cherche encore.
  • Japon : TEPCO reconnaît pour la première fois publiquement qu’il est possible que le corium (cœur en fusion) du réacteur n° 1 ait traversé l’ensemble du socle du bâtiment et soit en contact direct avec les nappes d’eau souterraines.

3 avril

  • Japon : 281 habitations situées en dehors des zones évacuées avaient fait l’objet d’une évacuation spécifique du fait de « points chauds ». Le gouvernement annonce le retour possible de la population après décontamination… Or, le niveau de radiation est de 20 mSv/an soit 20 fois la limite d’avant l’accident. 535 habitants (de 132 bâtiments) annoncent qu’elles vont porter plainte contre le gouvernement estimant qu’elles sont mises en danger alors que la loi dit que l’Etat doit protéger les citoyens et que tout le monde a le droit de vivre dans un environnement sain.
  • Japon : TEPCO organise l’accueil de 717 nouveaux salariés, des jeunes embauchés au niveau du baccalauréat. Lors du discours du président de la société, celui-ci a déclaré que le démantèlement de Fukushima était une chance pour obtenir une attention internationale ! Quelle chance effectivement !

4 avril

  • Belgique : le quotidien Le Soir pose la question de savoir pourquoi les nouvelles mesures de sûreté des réacteurs nucléaires dans le monde ne prennent toujours pas en compte le risque de chute d’un avion de ligne. Le quotidien rappelle que 7 mn plus tôt, l’avion de la Germanwings survolait le centre nucléaire de Cadarache.
  • Japon : plusieurs centaines d’ évacués volontaires ont bénéficié de logements offert par des municipalités peu après l’accident. Reste que ces municipalités veulent toucher un loyer… et que TEPCO refuse de payer pour les personnes qui sont parties bien qu’habitant hors des zones évacuées. L’Etat soutient TEPCO, car il ne veut pas comptabiliser ces personnes comme des victimes de l’accident nucléaire. Les collectivités ont donc décidé d’envoyer leurs factures à la province de Fukushima.
  • Japon : le gouvernement interrogé sur les mesures de pluie communiquées par la NRA le 1er avril dernier reconnaît que les retombées en strontium et césium ont été colossales.

5 avril

  • Japon : le gouvernement cherche toujours à acheter les terrains nécessaires pour l’ouverture de deux centres de stockage des déchets près de la centrale, dans la zone évacuée. Mais il se heurte à des difficultés administratives : à cette date, la moitié des 2400 propriétaires des terrains n’ont pas encore été identifiés. Certains actes de propriété n’ont pas été mis à jour depuis 1860. Quand les propriétaires sont identifiés, il faut encore les retrouver… car ils ont été évacués et sont répartis dans tout le pays.
  • Japon : alors qu’officiellement TEPCO négocie pour pouvoir rejeter des eaux contaminées en mer, dans les faits, c’est déjà une pratique courante. Le site Fukushima Diary publie des données qui indiquent qu’en mai 2014, 1 200 m 3 d’eau contaminée étaient rejetés en mer, un chiffre qui est passé à 8 255 m 3 en février 2015. Selon les chiffres officiels, cette eau reste en dessous de 1500 Bq/litre, limite fixée par TEPCO. Cette eau provient des pompages faits dans les puits de dérivation et son niveau de radioactivité est descendu en dessous de la limite par dilution. A priori TEPCO conserve quand même dans les cuves les eaux qui ont circulé dans les bâtiments réacteurs, beaucoup plus dangereuses, et il s’en accumule 350 m 3 de plus chaque jour.

6 avril

  • Japon : le gouvernement avait déjà autorisé le retour de jour des habitants de la commune de Naraha. Il annonce la possibilité de rester sur place maintenant… mais sur 2 700 foyers, seuls 182 ont dit vouloir revenir (le plus souvent les personnes âgées).
  • Japon : le gouvernement débat toujours du mix énergétique. Selon les scénarios, les énergies renouvelables pourraient couvrir de 24 à 35 % des besoins en 2030. A 24 %, il n’y a pas besoin de revoir le réseau de distribution. Au-delà, si. L’étude a été confiée au Mitsubishi Research Institute… Le quotidien Maïnichi relaie des protestations, car Mitsubichi est un constructeur de centrales électriques thermiques et nucléaires et il y a un conflit d’intérêts.

7 avril

  • France : l’Autorité de Sûreté nucléaire publie un rapport indiquant que les contrôles sur la cuve et le couvercle du réacteur EPR montrent que l’acier spécial n’a pas été correctement fondu. Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, demande à Areva de faire la lumière sur ces anomalies. Mais remettre la cuve et le couvercle en état, c’est tout simplement demander de reconstruire toute la partie métallique du réacteur…
  • Canada : les contrôles de radioactivité de l’eau de mer sur l’île de Vancouver confirment une faible contamination en provenance de Fukushima : 1,4 Bq/m 3 pour le césium 134 et 5,8 pour le césium 137. Des taux similaires avaient déjà été mesurés en Californie en novembre 2014.
  • Russie : incendie dans un sous-marin nucléaire en restauration à Zvezdotchka. Le sous-marin n’avait pas de combustible nucléaire à ce moment-là… mais il y a quand même eu relâchement de radioactivité, car c’est dans une partie contaminée.
  • Japon : TEPCO présente un nouveau robot qui va être chargé de pénétrer dans le réacteur n° 1 pour y faire des mesures de radioactivité, de pression et de température. Il prendra également des photos. Le robot ne pourra toutefois pas aller partout : s’il peut supporter une radioactivité plus importante qu’un humain, il ne pourra pas approcher le cœur du réacteur trop radioactif.
  • Japon : l’étude des portes de la piscine du réacteur n° 3 montre qu’un des montants a été sorti de ses gonds… et tient parce qu’un important débris appuie sur la porte. Comment enlever ces débris sans que la porte ne s’ouvre, mystère pour le moment.
  • Japon : le gouvernement indique qu’il envisage seulement 20 % de renouvelables en 2030 contre 4 % avant l’accident de Fukushima. Il ne prévoit que 7 % de solaire, 1 % de vent, le reste en géothermie, en hydraulique. Cela laisse la porte ouverte à la construction de nouveaux réacteurs… ce que réclament les compagnies électriques, mais évidemment pas la population. Ceci ne tient pas compte de l’évolution des prix : construire dans les renouvelables coûte maintenant moins cher que dans le nucléaire.
  • Japon : un thermomètre de contrôle du réacteur n° 2 qui indiquait jusqu’alors une température stable de 21 °C monte en six heures à 70 °C puis le lendemain à 88 °C. TEPCO ne trouvant pas d’explication conclut que le thermomètre est défectueux.

8 avril

  • Japon : sur 77 balises installées en mars 2015 pour le contrôle de la radioactivité, 30 donnent des valeurs absurdes (avec des doses jusqu’à 1000 fois plus fortes que ce qui est mesuré à proximité). Les autorités de Fukushima cherchent d’où vient le problème.
  • Japon : jour de rentrée scolaire. Dans le district de Futuba, il y avait avant l’accident 1500 lycéens dans 5 lycées. Il en reste un en fonctionnement avec pour cette rentrée 152 élèves. Le lycée est dans une zone dite « décontaminée », mais tellement mal décontaminée que certains sont internes, car les parents ne peuvent pas revenir dans leurs maisons. On se demande qui sont ces parents qui, sachant que le niveau de radioactivité reste beaucoup trop important, envoient quand même leurs enfants au lycée, ce qui revient à les envoyer quelques années plus tard à l’hôpital…
  • Japon : que faire de l’eau radioactive ? Les chaines de traitement arrivent à fixer — non sans peine — 62 radionucléides différents, mais pas le tritium (hydrogène radioactif) qui ne peut être extrait. L’eau restant ainsi à un niveau très contaminé, en quatre ans, il s’est déjà accumulé l’équivalent de ce que le site est autorisé à rejeter en mer… en 150 ans ! Le problème est que le tritium a une demi-vie de 12 ans, ce qui signifie que dans 120 ans, la radioactivité aura baissé d’un facteur 1000. Faute de moyen d’élimination, TEPCO stocke pour le moment dans des cuves… mais celles-ci ne résisteraient pas un violent séisme.
  • Japon : le quotidien Tokyo Shimbun publie un rapport secret datant de 1984 qui étudiait ce qui se passerait si une attaque terroriste était menée contre une centrale nucléaire. Un des scénarios envisageait la fonte du cœur d’un réacteur après une perte de refroidissement et explosion d’une bulle d’hydrogène. C’est ce qui s’est passé à Fukushima, mais après une agression naturelle. Ce rapport avait été commandé après la destruction par l’aviation israélienne du réacteur Osirak construit en Irak par la France. Dans le scénario le pire, il était envisagé la mort de 18 000 personnes dans un rayon de 25 km autour de la centrale.
  • Japon : une étude relayée sur Médiapart estime que l’accident de Fukushima devrait coûter au moins 1500 milliards d’euros à la charge de l’électricien. Un tel accident en France devrait être pris en charge par les contribuables, car EDF ne dispose pas d’un tel capital.

9 avril

  • Etats-Unis : même si la contamination dans l’eau de mer le long des côtes ouest reste faible, des scientifiques signalent que cela représente quand même une multiplication par 500 000 du niveau normal.

10 avril

  • Japon : 150 dauphins viennent s’échouer sur une plage à mi-chemin entre Tokyo et la centrale de Fukushima. Les cétacés ne présentent pas de signe de maladie. Une hypothèse est qu’ils ont été percutés par une onde de choc sous-marine provoquée par un séisme… La dernière fois qu’un tel phénomène a été observé, c’était le 4 mars 2011, au même endroit, avec 52 dauphins… soit une semaine avant le séisme majeur.
  • Japon : le gouvernement doit annoncer en juin prochain ses engagements en terme de réduction des gaz à effet de serre. Des fuites ont déjà eu lieu dans la presse : cela devrait être une baisse de 20 % des émissions en 2030, certains disent par rapport à 2005, d’autres par rapport à 2013 (+1,5 % par rapport à 2005 du fait du recours aux centrales thermiques pour suppléer le nucléaire). Avant la catastrophe nucléaire, le Japon s’était engagé à une baisse de 25 % entre 1990 et 2020. Les nouveaux objectifs sont donc moins ambitieux.
  • Japon : le retrait du corium (cœur en fusion) qui marquerait la fin de l’activité nucléaire n’est plus un objectif daté. Le gouvernement reconnaît que la situation actuelle ne permet pas de prévoir de calendrier. Certains avancent qu’il serait possible de bloquer plus rapidement la réaction nucléaire en inondant les bâtiments des trois réacteurs concernés… mais le poids de l’eau affaiblirait la résistance en cas de fort séisme, donc cela n’a pas été retenu. D’autant plus que l’eau fuit. Rappelons qu’il n’est pas sûr qu’il n’y ait pas encore de réaction nucléaire sous le réacteur accidenté de Tchernobyl, réaction qui pourrait s’être maintenue depuis 29 ans.

11 avril

  • Japon : pour le moment, 4 réacteurs seulement ont franchi la première étape administrative pour un éventuel redémarrage. A Sendaï, les inspections de deux réacteurs touchent à leur fin, mais la NRA refuse de donner un calendrier pour la suite des opérations. La NRA craint maintenant des problèmes du fait de la longue immobilisation des réacteurs : le premier a été arrêté en mai 2011, le second en septembre 2011. Quatre ans d’arrêt risquent de laisser des traces !

12 avril

  • Japon : le blog de Fukushima publie le témoignage de personnes qui participent à un mouvement de protestation auprès de TEPCO : ils paient leurs factures d’électricité en retard d’un jour ou deux, en faisant des mandats au lieu de virements automatiques et en mettant des commentaires contre le nucléaire sur les mandats. Ils ajoutent également un yen pour compliquer la tâche de la gestion de leur versement.

13 avril

  • Japon : le nouveau robot testé depuis le 7 avril par TEPCO pour pénétrer dans le réacteur n° 1 a réussi à entrer dans le réacteur sur une distance de dix mètres le 11 avril… avant de ne plus répondre aux ordres. En panne, probablement victime de la radioactivité trop intense. Aujourd’hui, après deux jours d’essais pour le récupérer, TEPCO annonce qu’elle l’abandonne à son sort. Problème : cela fait un obstacle pour un prochain essai avec un nouveau robot. TEPCO met en ligne la seule vidéo récupérée avant la panne : on y voit un compteur qui montre que la radioactivité monte en dix mètres jusqu’à 25 sieverts/heure (de quoi tuer un humain en trois minutes).
  • Japon : les scientifiques vont construire autour des réacteurs 1 et 2 des détecteurs de muons (une particule atomique) : cela fait 20 tonnes pour 8 m de haut. Il s’agit de déterminer par l’extérieur l’emplacement des coriums (cœur en fusion). La question est de savoir si le radier , une épaisse couche de 8 m de béton présente sous les réacteurs, a été percée ou non. S’il est percé, alors cela signifie que la réaction nucléaire se poursuit directement au niveau de la nappe phréatique, ce qui est catastrophique. Et c’est malheureusement probable. Cela pose non seulement la question de la contamination en direct de l’eau qui s’écoule vers la mer, mais aussi un problème inédit : comment arrêter les réactions nucléaires puis comment neutraliser la radioactivité qui va s’en échapper pendant des millénaires ?
  • Canada : lors d’une conférence, Naoto Kan demande au gouvernement canadien de renoncer au nucléaire et à l’exploitation de l’uranium. Le Canada est le 3e pays au monde pour les réserves d’uranium (après l’Australie et le Kazakhstan).

14 avril

  • Japon : alors que la NRA avait déclaré recevable, en février 2015, le dossier de redémarrage des réacteurs de Takahama 3 et 4. Neuf citoyens de la région avaient porté plainte devant le tribunal, contestant les conclusions concernant les mesures de protection contre les risques séismiques. Le tribunal de Fukui vient de leur donner raison estimant que les critères retenus par la NRA ne sont pas « rationnels ». La compagnie KEPCo a fait appel, mais de fait cela va retarder les procédures de nombreux mois. Ceci fait qu’il n’y a plus que deux réacteurs, ceux de Sendaï en procédure de redémarrage. La NRA a rappelé à cette occasion qu’elle ne donnait qu’un avis technique et que la responsabilité des redémarrages incombe aux politiques… lesquels doivent faire face à de multiples recours juridiques et à la réticence des autorités locales.

15 avril

  • Japon : TEPCO envoie un deuxième robot, identique au premier, dans le réacteur n° 1, mais en entrant par une autre ouverture et en le faisant avancer plus lentement. Cette fois-ci il réussit à filmer et à ressortir. Il a pris des doses de 6,7 à 8,3 Sievert par heure, ce qui est énorme. Les informations qu’il donne ne nous apprennent pas grand-chose. L’utilisation de chaque robot coûte 4 millions d’euros par an.
  • France-Chine : après la découverte de défaut dans la cuve de l’EPR de Flamanville, le chantier est bloqué. Il est probable qu’il faille changer la cuve, ce qui pourrait prendre 5 à 6 ans. Dans la foulée, la Chine annonce l’arrêt des chantiers de ses deux EPR. Les quotidiens parlent d’un fiasco, car rien n’indique qu’Areva ait encore les moyens financiers de faire face à un tel budget supplémentaire.
  • Japon : les analyses sur les dauphins morts révèlent une interruption de l’approvisionnement sanguin des poumons. Une maladie connue pour être liée à la radioactivité.

16 avril

  • Japon : la décision du tribunal d’invalider la procédure de démarrage de deux réacteurs à Takahama fait l’objet de nombreux débats dans les médias. D’une part, les juristes ne s’accordent pas sur ce que le droit permet ou non à un tribunal d’interdire. D’autre part, la décision remettant en cause la validité scientifique des normes de sûreté adoptées pose la question de qui valide les choix scientifiques. Car même si ces normes sont parmi les plus sévères au monde, elles ne reposent principalement que sur des choix économiques. L’affaire va d’abord passer en appel… mais pourrait constituer un sujet de débat pour la Cour constitutionnelle, car cela dépasse largement la question du nucléaire.
  • Japon : la NRA publie une étude sur le temps d’évacuation autour de la centrale de Takahama qui contredit le plan déposé par les autorités locales. Celles-ci ont sous-estimé le temps de déplacement des personnes privées de mobilité, le temps de contrôle de décontamination. La NRA estime qu’il faudrait 16 h pour évacuer les 180 000 personnes présentes dans un rayon de 30 km soit 5 h de plus que le plan local. Concernant la centrale de Mihama, là aussi la NRA est moins optimiste que les autorités locales : elle estime le temps d’évacuation à 26 h, pratiquement le double de ce qui avait été annoncé.
  • Japon : selon les statistiques officielles, aucun des 26 000 travailleurs suivis pendant l’année 2014 n’a dépassé la limite de 50 mSv en un an. La plus forte dose serait de 13,9 mSv ; la moyenne serait de 0,5 mSv. Il y a maintenant plus de monde qui travaille sur place et les doses reçues semblent moins fortes que pendant les premières années.
  • Grande-Bretagne : en six ans, le coût annoncé des projets d’EPR à Hinkley Point a déjà été multiplié par quatre alors que le chantier n’a pas été commencé. Des scientifiques interrogent le gouvernement estimant que le Parlement s’est prononcé sur des estimations trompeuses.
  • Japon : la température de la piscine de combustibles du réacteur n° 2 a brutalement chuté alors que celle de l’enceinte de confinement augmentait. TEPCO ne donne pas d’explication.

17 avril

  • Japon : Des experts de l’AIEA, Agence internationale pour l’énergie atomique, arrivent sur le site de Fukushima pour une nouvelle inspection des cuves stockant l’eau contaminée. L’inspection se poursuivra jusqu’au 21 avril.
  • Japon : le gouvernement annonce que le pays doit s’attendre à passer un deuxième été sans nucléaire. Il demande à chacun, particulier et industriel, de faire attention à sa consommation, mais ne fixe pas pour autant de restrictions.
  • Japon : 530 personnes évacuées de points chauds pour lesquels le gouvernement envisage de lever l’interdiction de retour ont décidé de porter l’affaire devant les tribunaux. Elles ne souhaitent pas revenir dans un environnement à 20 mSv/an alors que la limite avant l’accident était vingt fois plus faible. Elles demandent une décontamination en dessous de 1 mSv/an.
  • Japon : la province de Chiba (entre celle de Tokyo et celle de Fukushima) étudie la possibilité de stocker les 3687 tonnes de déchets à plus de 8000 Bq/kg collectés sur le site de la centrale thermique que TEPCO possède le long de la baie de Tokyo.

18 avril

  • France : titre du quotidien Le Monde : « L’EPR en danger de mort ». La découverte de défaut dans la structure de la cuve pourrait marquer la fin du chantier en France et en Chine, Areva n’ayant pas les moyens financiers de faire face à ce problème qui se chiffre en milliards. Cela remet aussi en cause la possibilité de financer la modernisation des 58 réacteurs actuels dont l’âge moyen atteint 29 ans.L’Observatoire du nucléaire rend public un document qui prouve que les défauts étaient connus depuis au moins août 2011. Ce document révèle également que des défauts ont été détectés dans d’autres cuves… de réacteurs en fonctionnement.
  • Japon : TEPCO publie des analyses de contamination dans le port de Fukushima. Le taux le plus élevé est de 3200 Bq/kg en césium 134/137. Le site Fukushima Diary doute de l’honnêteté de ces analyses : il n’y a que 10 mesures sur seulement 5 espèces… soit deux fois moins qu’en avril 2014.

19 avril

  • Japon : TEPCO publie un rapport sur la durée totale du chantier de Fukushima : 41 170 personnes y ont officiellement travaillé. Seules 6 personnes auraient dépassé 250 mSv sur cinq ans ; 174 auraient dépassé la limite de 100 mSv sur cinq ans (limite officielle) ; 2081 ont dépassé les 50 mSv sur cinq ans. Ces derniers sont affectés à des postes moins exposés. Plusieurs médias — dont le Japan Times — soulignent que ces expositions risquent d’augmenter quand TEPCO va devoir s’atteler à des travaux plus compliqués comme le déchargement des combustibles actuellement dans la piscine du réacteur n° 3.
  • Japon : les relevés dans les puits de contrôle indiquent toujours une forte contamination de la nappe phréatique. Le record (puits 1-6) est de 500 000 Bq/l alors que la limite pour les rejets en mer est normalement de 5 Bq/l. A l’intérieur des bâtiments réacteurs, pour ce qui est accessible, le taux de contamination monte à 69 000 000 Bq/l dans le réacteur n° 1.

20 avril

  • Japon : le robot envoyé dans le réacteur n° 1 est arrivé à proximité du premier robot, montrant des images de celui-ci. Puis sa caméra est tombée en panne, rendant impossible son retour vers l’extérieur. TEPCO annonce l’abandon de ce deuxième robot. 

21 avril

  • Japon : les eaux de pluie fortement contaminées après avoir lessivé le site s’écoulaient directement en mer. Suite à des révélations faites après la découverte d’eau de pluie provenant du toit du réacteur n° 2 particulièrement radioactive, TEPCO avait annoncé mettre en place un système de récupération. Le 17 avril dernier, des pompes ont été présentées à la presse pour expliquer que l’eau serait maintenant pompée… avant d’être rejetée dans le port, lequel communique avec l’océan. Et donc cela ne change rien au problème. Ces rejets dans le port ont été rendus publics ce jour… après une panne générale des pompes. Encore une opération de communication pour faire croire que l’on gère correctement la radioactivité.
  • Japon : TEPCO utilise 48 000 ordinateurs dont le système d’exploitation est obsolète. C’est la société de surveillance Japan’ s Board of Audit (JBA) qui a rappelé la firme à l’ordre. TEPCO a différé les mises à jour, espérant ainsi économiser une trentaine de millions d’euros. Mais la JBA estime que c’est particulièrement dangereux : TEPCO n’est pas à l’abri d’une attaque informatique.
  • Japon : le tribunal de Kagoshima rejette le recours de 14 citoyens proches de la centrale de Sendaï et laisse donc se poursuivre la procédure de redémarrage des deux réacteurs. Les plaignants estimaient que les réacteurs ne résisteraient pas un séisme majeur ou une éruption volcanique importante.
  • Japon : après 32 mois consécutifs de déficits commerciaux, le Japon annonce un excédent de 2 milliards d’euros pour le mois de mars 2015. Principale explication : la baisse des tarifs pour le pétrole et le gaz importés. Le déficit commercial a commencé après l’accident de Fukushima après plus de 30 ans d’excédents.
  • Japon : alors que TEPCO annonçait que la radioactivité mesurée par les deux robots envoyés dans le réacteur n° 1 allait de 4,1 à 5,9 Sv/h, la vidéo indique elle un taux qui monte jusqu’à 48,2 Sv/h. TEPCO dit que l’appareil de mesure ne fonctionnait pas correctement. Personne n’osera aller vérifier !

22 avril

  • Japon : un drone marqué du logo radioactivité se pose sur le toit de la résidence du premier ministre Shinzo Abe. Le drone transporter une bouteille d’eau légèrement radioactive (1 microsievert par heure) et une fusée éclairante. L’action n’a pas été revendiquée. Mais cela provoque une tempête médiatique autour des risques d’attaque terroriste.

23 avril

  • Japon : les inspections prenant plus de temps que prévu, l’exploitant de la centrale de Sendaï annonce qu’il prévoit de charger le réacteur vers la mi-juin pour un redémarrage mi-juillet au plus tôt.
  • Japon : TEPCO annonce avoir fini de couler une nappe de béton dans le port de la centrale, dans le but de fixer les sédiments radioactifs. Pas sûr que cela change significativement les choses. Mais ça permet de communiquer de manière positive !
  • Japon : une étude scientifique sur la reproduction de l’Autour des palombes (un rapace) montre une baisse significative : de 1992 à 2010, le taux de reproduction était de 90 % par an, inchangé pendant 19 années. Il est tombé à 85 % en 2012, 67 % en 2013.

24 avril

  • Belgique : après que le Conseil d’Etat ait fait un rapport critique sur l’idée de la prolongation de dix ans des réacteurs nucléaires belges, c’est au tour de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire d’émettre un avis négatif concernant au moins Doel 1 dont le permis de production s’est achevé le 15 février 2015. Malgré cela, le gouvernement veut faire passer une loi autorisant la prolongation…
  • Japon : un parc public proche de la gare de Shimoitabashi, à Tokyo, a été fermé suite à une mesure de radioactivité anormalement élevée près d’une aire de jeu pour enfants : 480 microsieverts par heure (alors que le seuil d’évacuation à Fukushima est de 3,8 microsieverts par heure). En creusant, un objet très radioactif a été trouvé, dont l’origine n’est pas communiquée pour le moment. Le parc a été aménagé en 2013, donc après l’accident de Fukushima. Des analyses sont en cours… Un enfant qui jouait à proximité a reçu en deux heures la dose à ne pas dépasser en un an pour un adulte.
  • Japon : TEPCO commence l’évacuation des combustibles usagés de la piscine du réacteur n° 5 (non endommagé). Il y a 548 assemblages. Ils sont déplacés dans une nouvelle piscine spécialement construite après l’accident laquelle peut stocker autour de 1000 assemblages.

25 avril

  • Japon : Yasuo Yamamoto, 40 ans, a revendiqué sur son blog l’atterrissage d’un drone portant une bouteille d’eau radioactive sur le toit de la résidence du premier ministre. Il a indiqué que le drone s’est posé le 9 avril… et n’a été trouvé par hasard par la sécurité que le 22 avril. Il a dénoncé l’incompétence des services de sécurité. Il a indiqué qu’il avait mis du sable radioactif dans la bouteille, sable collecté dans la province de Fukushima. Il a également revendiqué un survol en drone de la centrale de Sendaï en octobre 2014. Il s’est ensuite présenté de lui-même à un poste de police où il a été arrêté et incarcéré pour terrorisme. Bien que TEPCO inonde à chaque pluie l’ensemble de Tokyo (et du nord du Japon) de particules radioactives, aucun de ses dirigeants n’a été arrêté.

26 avril

  • France : la CRII-Rad présente une étude de la contamination des sols en Alsace, 29 ans après l’accident de Tchernobyl. Il en ressort que 52 % de la contamination en césium-137 est encore présente, ce qui est conforme au modèle théorique. Et cela signifie qu’il faudra encore un millier d’années pour que la situation revienne à la normale. Elle rappelle que ses propres relevés permettent de savoir aujourd’hui que les estimations officielles de 1986 ont été minorées d’un facteur 450. La moyenne relevée dans les sols reste à environ 7000 Bq/m2. (rapport : http://www.lesenfantsdetchernobyl.fr/Telechargements/06_En_savoir_plus/F4_Campagne_mesures_2014/Rapport_Alsace_CRIIRAD_EDT_N%C2%B015-15_C3_S.pdf)
  • France : plus de 3500 personnes manifestent en Alsace pour la fermeture de la centrale de Fessenheim.
  • Ukraine : comme chaque année on nous annonce que le nouveau sarcophage qui doit recouvrir le réacteur accidenté n’est pas encore achevé. L’appel d’offres remonte à 1992. Le chantier mené par Vinci et Bouygues a commencé en 2009.
  • Ukraine-Biélorussie : des analyses de champignons dans la zone frontalière de la Biélorussie avec l’Ukraine, zone non évacuée, montrent un taux de contamination encore monstrueux : jusqu’à 275 000 Bq/kg (limite de consommation : 100 Bq/kg).
  • Ukraine-Biélorussie : le professeur Youri Bandajevski rappelle que presque toutes les personnes nées après l’accident ont des problèmes de santé et que plus de 6 millions de personnes vivent toujours dans des régions fortement contaminées.
  • Japon-Etats-Unis : selon une étude de l’Université de Fukushima, 800 000 milliards de becquerels de césium-137 atteindront les côtes ouest-nord-américaines à partir de 2016, soit environ 5 % de ce qui est rejeté en mer par la centrale de Fukushima.

27 avril

  • Europe : le Luxembourg annonce qu’il pourrait se joindre à l’Autriche pour porter plainte contre le contrat passé entre EDF et le gouvernement de Grande-Bretagne concernant un prix garanti d’achat de la production de futurs EPR.
  • Japon : parution officielle du déclassement de quatre réacteurs nucléaires, un cinquième le sera le 30 avril. De 54 avant l’accident, il en reste encore 43 dont une vingtaine font l’objet d’une demande de redémarrage.
  • Japon : alors que la province de Chiba (entre celle de Tokyo et celle de Fukushima) pensait avoir trouvé une solution pour le stockage de ses déchets radioactifs : le site d’une ancienne centrale thermique de TEPCO, un collectif vient de se faire connaître qui dénonce la présence de failles actives sous le site et le risque, en cas d’accident, de polluer toute la baie de Tokyo.
  • Suède : l’électricien Vattenfall annonce la fermeture de deux réacteurs de la centrale de Ringhalls en 2019, six ans avant la date limite autorisée, car leur entretien est devenu trop coûteux.

 28 avril

  • Ukraine : un feu de forêt se déclare dans la zone interdite à une quinzaine de kilomètres de la centrale de Tchernobyl. 300 pompiers doivent intervenir en zone contaminée ainsi que des avions et des hélicoptères de l’armée. Problème : quand une forêt hautement radioactive brûle, elle relâche dans ses fumées des particules radioactives qui peuvent aller très loin. Le feu est sous contrôle après une journée de lutte. 320 hectares sont en flamme. Selon les autorités ukrainiennes, aucune hausse significative de la radioactivité n’a été mesurée à Kiev, au sud de la zone interdite.
  • Europe : après l’Autriche et le Luxembourg, l’Allemagne annonce qu’elle pourrait aussi se joindre au recours contre l’autorisation de l’Union européenne donnée à la Grande-Bretagne d’acheter à prix garanti la production de futurs réacteurs EPR que veut construire EDF. Sur place, EDF a suspendu les travaux préparatoires : 400 postes ont été supprimés.
  • Japon : après avoir échoué à geler les sols entre les réacteurs et la mer, TEPCO lance un nouveau programme pour essayer de geler le sol en amont des réacteurs, ce qui, en théorie, permettrait de dérouter les eaux souterraines peu contaminées et éviter qu’elle se mélange avec l’eau fortement contaminée qui s’écoule des réacteurs. Le mur de glace devrait faire au moins 1,5 km de long pour être efficace. TEPCO ne dit pas combien cette technique consommerait d’énergie en permanence (ça doit être énorme).
  • Japon : TEPCO indique que les injections pour refroidir les cœurs des réacteurs en fusion sont de 101 m3 par jour dans le réacteur n° 1, 100 m3 par jour dans le 2 et 108 m3 par jour pour le 3. En principe ces quantités d’eau sont ensuite pompées et stockées dans des cuves pour éviter d’aller polluer la mer (avec quel succès, on ne sait pas).
  • Japon : TEPCO indique que sur le site sont stockés maintenant 400 000 m3 d’eau ainsi pompés et fortement radioactifs, auxquels s’ajoutent 160 000 m3 d’eau filtrée par les stations de décontamination (où ont été enlevés principalement le césium et le strontium, mais où il reste de nombreux autres radionucléides). Il y a également 65 000 m3 d’eau dans les sous-sols des réacteurs, 20 000 m3 dans d’autres bâtiments et 46 000 m3 dans des cuves en amont des stations de décontamination. Cela fait un total de 691 000 m3... de quoi remplir 35 000 camions-citernes ! A ceci s’ajoutent 600 m3 de boues extrêmement radioactives et les filtres des stations de décontamination. Le problème est que les cœurs continuent à produire des quantités monstrueuses de radioactivité alors que celle-ci ne peut pas se détruire au-delà de son rythme normal de désintégration (qui se chiffre en millions d’années pour certains éléments).

29 avril

  • Japon : le gouvernement présente le plan énergétique pour 2030 : 20 à 22 % de nucléaire, 22 à 24 % de renouvelables, le reste par les énergies fossiles. Le Parlement devrait valider (ou non) ce plan avant le sommet du G7, en juin, car il fixe aussi en partie les engagements du pays pour le changement climatique. Un tel plan supposerait que l’on remette en route la vingtaine de réacteurs qui sont en phase administrative de redémarrage, mais également la vingtaine d’autres qui ont été écartés pour des raisons de sûreté et qu’ensuite soient construits une quinzaine de nouveaux réacteurs nucléaires d’ici 2030, puis d’autres encore pour remplacer les existants. Pour essayer de contrer une opinion publique défavorable, le gouvernement s’appuie sur une étude économique qui montrerait que le nucléaire reste l’énergie la moins chère même avec des accidents !
  • Japon : les réactions négatives à l’annonce du plan énergétique du gouvernement se multiplient. La ville de Fukushima réagit en annonçant qu’elle vise, elle, 40 % de renouvelables en 2030 et 50 % en 2040. Elle en est à 23 % grâce à l’hydroélectricité.
  • Japon : la ville de Namié comptait 25 potiers avant d’être évacuée. Ceux-ci maintenaient une tradition millénaire de poteries appelée Ôbori Sôma yaki qui utilisait une pierre spéciale aujourd’hui inaccessible, car radioactive. Une dizaine de potiers, dispersés dans la province de Fukushima, ont réussi à redémarrer la production en trouvant une autre pierre ayant les mêmes propriétés. Une quinzaine de potiers ont eux abandonné.
  • Europe : la Commission budgétaire du Parlement européen s’inquiète de la dérive des coûts de construction du réacteur de fusion ITER à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Officiellement, le prix du réacteur expérimental (prévu pour fonctionner quelques dizaines de secondes !) est déjà passé de 5 à 13 milliards d’euros. C’est d’autant plus cher que le chantier se heurte à des impasses techniques non résolues aujourd’hui.

30 avril

  • Japon : la loi interdit l’exploitation des réacteurs au-delà de 40 ans, sauf dérogation exceptionnelle pouvant aller jusqu’à 20 ans après avoir effectué des contrôles supplémentaires. Kepco est la première compagnie à demander cette dérogation pour les réacteurs 1 et 2 de Takahama (39 et 40 ans aujourd’hui). Cela au moment même où la justice vient de bloquer les demandes d’autorisation de redémarrage pour les réacteurs 3 et 4 de la même centrale. La NRA a déjà souligné que la mise à niveau des réacteurs 1 et 2 nécessiterait de remplacer l’ensemble des câbles électriques par des câbles ininflammables, ce qui est très coûteux et techniquement très compliqué. Kepco a jusqu’à juillet 2016 pour réaliser cette opération, sinon l’arrêt des réacteurs 1 et 2 sera définitif.
  • Japon : Tepco annonce un nouveau chantier sur le réacteur n° 1 de Fukushima : il s’agit de commencer à démonter le toit en utilisant des machines télécommandées. Il est à prévoir le rejet de poussières radioactives comme cela s’est produit lors de la même opération sur le réacteur n° 3.
  • Japon : Tepco a découvert une petite fuite sur une cuve de stockage d’eau contaminée. La flaque est petite, mais la radioactivité très élevée (70 mSv/h).