Fukushima, mars 2016

1er mars

  • Japon : le gouvernement japonais avait été fort critiqué pour son annonce modeste de baisse des émissions de CO2 : seulement 26 % en 2030 par rapport à 2013 (année où les centrales au charbon ont remplacé totalement les centrales nucléaires). Il annonce ce jour un objectif ambitieux de 80 % de réduction à l’horizon 2050… ce qui semble contradictoire avec la construction actuelle de nouvelles centrales à charbon.

2 mars

  • Japon : l’agence forestière fait un suivi des pollens de cèdres de la région de Fukushima, car ces pollens migrent jusque dans les rues de Tokyo. 24 sites de prélèvements sont suivis depuis 2011. Les derniers contrôles, en février 2016, montrent qu’il y a des pollens avec 8800 Bq/kg de césium 134/137. C’est un record. Les associations ont constaté qu’il manque les relevés de deux des sites. L’Agence a répondu que sur ces deux sites, ils n’ont pas trouvé de fleurs mâles et donc pas pu faire de mesures. Les associations demandent s’il y a un lien entre cette absence de fleurs et le niveau de contamination radioactive particulièrement élevé sur ces deux sites.

3 mars

  • Suisse : les Forces motrices bernoises (BKW) ont choisi le jour du débat sur la Stratégie énergétique 2050 (SE 2050) au Conseil national pour annoncer la date de la fermeture de la centrale nucléaire de Mühleberg. Ce sera le 20 décembre 2019. L’entreprise a annoncé que l’entretien du réacteur n’est plus rentable du fait de la baisse du coût de l’électricité au niveau européen.

4 mars

  • Etats-Unis : en décembre dernier, la centrale nucléaire d’Indian Point s’est arrêtée en urgence suite à des problèmes électriques. Un rapport vient d’être publié pour expliquer cette panne qui a duré trois jours : c’est l’accumulation de merde d’oiseaux sur des fils électriques des lignes à haute tension qui a fini par provoquer un court-circuit ! Toutes les centrales vont maintenant devoir s’équiper d’installations anti-oiseaux !
  • Japon : la direction de TEPCO reconnaît une communication inadéquate mais refuse le terme de « camouflage » employé par une enquête parlementaire. L’enquête a utilisé ce terme pour parler du refus de TEPCO d’utiliser le terme « meltdown » (fusion du cœur) qui est clairement défini comme lorsque « l’endommagement d’un cœur de réacteur excède 5 % », alors que TEPCO a parlé le 14 mars d’un « endommagement à 55 % du cœur du réacteur n° 1 » sans utiliser ce terme.
  • Japon : Greenpeace publie un dossier qui met en avant l’impact quasi nul des opérations de décontamination menées depuis cinq ans autour du site de Fukushima. Actuellement, les sols ne sont grattés de 20 cm que jusqu’à 20 m des routes et des maisons. Or 70 % de la préfecture est boisée et donc non nettoyable. Par ailleurs, la radioactivité s’échappe toujours du site recontaminant ce qui a été plus ou moins bien nettoyé.
  • Japon : la NRA, autorité de sûreté, publie un nouveau rapport sur la faille qui passe sous le réacteur n° 1 de la centrale de Shika : celle-ci pourrait être active. L’exploitant conteste évidemment cette étude qui condamnerait son réacteur. Le même rapport confirme également la présence de deux failles qui passent sous les tuyaux utilisés pour le refroidissement des réacteurs 1 et 2. Le rapport demande un renforcement des réacteurs… ou leur déplacement !
  • Europe : déclaration de Pierre-Franck Chevet, président de l’Autorité de Sûreté nucléaire dans Libération : « Il faut imaginer qu’un accident de type Fukushima puisse survenir en Europe ». Rajoutons que la moitié des centrales européennes se trouvent en France.
  • Europe : le Luxembourg entame un recours juridique pour demander à la France de fermer la centrale de Cattenom. Le canton de Genève dépose plainte pour demander celle de la centrale de Bugey. L’Allemagne réitère sa demande de fermeture de la centrale de Fessenheim. Ceci alors que la France doit annoncer son plan d’investissement dans le domaine de l’énergie le 7 mars prochain.

6 mars

  • France : Thomas Piquemal, directeur financier d’EDF donne sa démission pour ne pas cautionner la poursuite du projet de construction d’EPR en Grande-Bretagne. Ces deux réacteurs sont estimés à un coût de 23 milliards d’euros et les syndicats d’EDF craignent que cela n’entraîne la faillite d’EDF… car le prix du kWh serait exorbitant.
  • Japon : des déchets radioactifs issus de la décontamination ont pris feu à Namié. Il s’agit de branches et d’herbes en attente de mise en sac. Il a fallu cinq heures pour éteindre l’incendie. Il n’y a officiellement aucun blessé… juste un peu plus de radioactivité dans l’air.

7 mars

  • Japon : selon une étude du Financial Times , contrairement à ce qu’affirme TEPCO, l’entreprise est loin de prendre en charge la totalité des dépenses provoquées par l’accident de Fukushima. Le quotidien avance que TEPCO ne paie que 20 % des frais… le reste étant payé par l’Etat donc par le contribuable japonais. L’étude a été réalisée par l’université Ritsumeikan et estime que 107 milliards d’euros ont été dépensés en cinq ans, dont seulement 17,7 milliards, sur le chantier de la catastrophe.
  • Japon : à Naraha, première commune où le retour des populations est autorisé depuis le 5 septembre 2015, seulement une douzaine de jeunes de moins de 30 ans sont revenus. Il y avait 7230 habitants avant l’accident. Quelques dizaines de retraités également sont revenus « pour voir mourir leur village ».
  • Japon : TEPCO annonce qu’elle espère maîtriser la question du pompage des eaux radioactives d’ici quatre ans. Il s’agit d’une déclaration qui ne repose sur aucun élément concret si ce n’est qu’en 2020 se tiennent les Jeux olympiques et qu’il faut faire croire à l’opinion internationale que tout sera revenu à la normale d’ici là. Malheureusement, la magie n’est pas encore reconnue comme discipline olympique !
  • France : annoncée depuis des semaines, la présentation de la programmation pluriannuelle de l’énergie 2016-2023, PPE, est annulée par le gouvernement… alors qu’EDF est en pleine tourmente.

8 mars

  • Japon : comme chaque année au moment de l’anniversaire du début de la catastrophe, les ministres font une visite sur place. Cette année, le Premier ministre est venu pour réaffirmer la volonté du gouvernement d’accélérer les choses. Il a annoncé la volonté de rouvrir une ligne de chemin de fer actuellement fermée sur 21 km en zone contaminée, cette ligne passe à moins de 2 km de la centrale accidentée. Il s’agit pour lui d’arriver à ce que la situation semble normale d’ici les Jeux olympiques de 2020.
  • Belgique : le gouvernement a distribué aux parlementaires une étude sur la nécessité de poursuivre le nucléaire. Or ceux-ci ont découvert qu’une étude récente montre que la prolongation de la durée de vie n’est pas nécessaire à l’approvisionnement du pays… C’est l’Europe qui a rendu publique la nouvelle étude. L’Europe critique aussi le fait que rien n’a été fait en Belgique pour mettre les réacteurs au niveau des nouvelles normes antisismiques fixées après l’accident de Fukushima.
  • Finlande : l’autorité de sûreté finlandaise annonce qu’un pic de radioactivité atteignant 1000 fois la normale a été mesuré entre les 3 et 4 mars. Les analyses indiquent la présence de césium-137. Cela reste suffisamment faible pour ne pas prendre de mesure, mais signifie qu’un accident a eu lieu quelque part et que personne n’a rien dit. Le fait qu’il n’y a que du césium-137 laisse penser que cela provient d’un laboratoire de recherche ou d’un hôpital.

9 mars

  • Japon : un tribunal japonais donne raison aux plaignants et ordonne l’arrêt des réacteurs 3 et 4 de la centrale de Takahama. Le réacteur 3 a commencé à produire de l’électricité en février 2016, le réacteur 4 était à l’arrêt suite à une panne intervenue dès le début de sa mise en route. Il ne reste donc que les deux réacteurs de Sendai en fonctionnement.
  • Japon : TEPCO reconnaît que des dizaines de milliers d’ouvriers présents sur le site ont reçu de fortes doses de radioactivité. Le risque de cancer apparaît dès le seuil de 5 millisieverts reçus en cinq ans… or plusieurs centaines d’ouvriers ont cumulé plus de 100 millisieverts et l’un a même dépassé 600 millisieverts. Les cancérologues estiment que de telles doses peuvent provoquer des cancers de la thyroïde, des poumons, de l’estomac, du côlon… 
  • Japon : à l’occasion du 5e anniversaire de l’accident, l’ancien premier ministre Naoto Kan raconte les difficiles décisions qu’il a dû prendre à l’époque. Il raconte dans plusieurs médias que le 15 mars, le gouvernement s’est sérieusement posé la question de savoir s’il était possible d’évacuer dans un rayon de 250 km, ce qui supposait le déplacement de 50 millions de personnes dont Tokyo… soit un quart de la population japonaise ! Il dit que c’est à ce moment-là qu’il a changé d’avis, devenant farouchement antinucléaire. Il dénonce les mensonges du Premier ministre actuel : pour lui, la situation est loin d’être sous contrôle. Et d’affirmer « A la fin de ce siècle, il n’y aura plus de centrales nucléaires sur la planète, y compris en France. Et ce, principalement pour des raisons économiques ».
  • France : sur Médiapart , un article pour comparer la production de déchets nucléaires par une bombe atomique et par un réacteur nucléaire : chaque année, un réacteur produit autant de déchets à conditionner que 500 bombes atomiques. 

10 mars

  • Japon : Kansai Electric Power annonce qu’elle respecte la décision de justice et stoppe le réacteur n° 3 de Takahama, le réacteur 4 étant déjà à l’arrêt. Cette annonce fait baisser son action en bourse de 15 %. Cela impacte aussi les autres compagnies électriques ayant des réacteurs nucléaires : elles subissent des baisses en bourse de 3 à 7 %.
  • Japon : le ministre de l’Economie reconnaît que le calendrier fourni par TEPCO qui prévoit un démantèlement des réacteurs de Fukushima dans un délai de 40 ans ne sera pas respecté.
  • Norvège : 30 ans après le passage du nuage radioactif, des rennes présentent encore un taux anormalement élevé de radioactivité rendant la viande inconsommable (jusqu’à 8200 Bq/kg).

11 mars

  • Japon : 5e anniversaire du début de l’accident de Fukushima. Les trois réacteurs accidentés ne sont toujours pas sous contrôle et les nuages radioactifs continuent à polluer l’environnement bien au-delà des zones évacuées. TEPCO reconnaît que 32 millions de personnes (dans un rayon de 80 km) ont reçu des doses d’iode-131 dangereuses pour la thyroïde. TEPCO affirme que les rejets radioactifs sont toutefois dix fois moindres qu’à Tchernobyl. Le ministère de la Santé estime qu’à terme l’accident provoquera 1700 cancers mortels. Plusieurs ONG contestent ces données, rappelant que la seule province de Fukushima est peuplée de 9 millions de personnes… et que l’on ne peut savoir pour le moment combien contacteront une maladie. L’Association des médecins pour la responsabilité sociale, association japonaise rattachée à l’IPPNW (Association internationale des médecins pour la prévention nucléaire), estime quant à elle que le nombre de cancers pourrait atteindre 10 000 dans les dix prochaines années. Selon les porte-parole de cette association, les 116 cas de cancers de la thyroïde diagnostiqués chez les enfants sont particulièrement inquiétants : ils sont arrivés plus vite qu’à Tchernobyl. Les médecins rappellent que le taux normal est de 1 à 5 cas par an. TEPCO a annoncé avoir provisionné de l’argent pour indemniser une centaine de cas de cancers chez ses employés… qui ne constituent qu’un dixième du personnel présent sur le site. Selon une étude publiée par Reiko Hasegawa, chercheuse au Medialab de Sciences-Po à Paris, il y aurait déjà eu 1979 morts liées à l’accident de Fukushima : des morts liées au stress de l’évacuation, à l’incertitude du retour… particulièrement chez des personnes âgées. Elle relève également un taux anormal de suicides dans les trois provinces proches de la centrale.
  • Japon : « Notre pays, pauvre en ressources, ne peut se passer de l’énergie nucléaire », a répété le Premier ministre Shinzo Abe, pauvre en intelligence.
  • Japon : A Tokyo, 187e manifestation devant la résidence du Premier ministre. Environ 6000 personnes se sont rassemblées pour le 5e anniversaire de l’accident. D’autres manifestations se sont tenues dans le pays (6000 à Kôriyama, 1000 à Osaka…).
  • Japon : l’ Asahi Shimbun (tirage 7 millions d’exemplaires) titre ce jour en première page : « Le Japon ne doit plus être dépendant de l’énergie nucléaire ». Il revient sur la décision du tribunal d’interdire le démarrage de deux réacteurs et demande que l’on respecte le vœu de la majorité de la population qui est hostile au redémarrage des réacteurs.
  • Japon : à la tombée de la nuit, des centaines d’habitants de la région ont allumé des bougies lors d’un rassemblement devant la centrale de Sendai, la seule centrale en fonctionnement dans le pays.
  • Japon : cinq familles ayant un enfant malade de la thyroïde annoncent la création d’une association pour fédérer les familles de victimes. L’association portera comme revendication de modifier la loi sur la charge de preuve. Elle demande que ce soit les autorités qui démontrent que ce n’est pas la catastrophe nucléaire qui est à l’origine des maladies de la thyroïde alors qu’actuellement, ce sont aux victimes de prouver ce lien. A ce jour, nous en sommes à 166 cas suspectés ou confirmés.
  • Japon : alors que près de 50 000 personnes ont travaillé sur le site de la centrale de Fukushima depuis le début de l’accident, ce sont également 26 000 personnes qui ont travaillé en zone contaminée pour la décontamination des sols. Une enquête de l’ Associated-press montre qu’ils sont près de 8000 à vivre dans un ghetto sur la commune de Minami-Sôma et qu’ils sont difficiles à approcher, car il leur est interdit de parler aux médias. Il s’agit de personnes situées en bas de l’échelle sociale, qui vivent dans une grande précarité, souvent avec une santé dégradée, car ils n’ont pas accès aux soins. Plusieurs seraient déjà décédés sans que cela soit rendu public. Les journalistes ont retrouvé des urnes funéraires dans un temple bouddhiste de Minami-Sôma avec la mention « troupe de décontamination ».
  • Japon : le gouvernement annonce que les distributions de plaquettes d’iode sont étendues de 10 à 30 km des réacteurs nucléaires. Ce sont les autorités locales qui paient pour cela… alors qu’en France et en Suisse c’est payé par les compagnies électriques. Il annonce aussi que les personnels de secours (armée et pompiers) pourront être exposés à des doses allant jusqu’à 250 mSv à partir du 1er avril prochain. Par un miracle politique, les services de secours deviennent donc d’un coup jusqu’à 250 fois plus résistants que la population !
  • Japon : le gouvernement demande aux communes situées à moins de 30 km des centrales de Fukushima Daï-Chi (celle accidentée) et Fukushima Daï-Ni (située dans la zone évacuée) de prévoir des plans de secours même si ces centrales ne redémarreront jamais… car même à l’arrêt de nouveaux accidents peuvent se produire en cas de fort séisme (chute des piscines de combustibles par exemple). Le gouvernement a critiqué certains plans de secours communaux qui prévoient des évacuations à un seuil de radioactivité plus bas que ce qui est fixé au niveau national. 135 communes sont concernées par les plans d’évacuation dans le pays et 95 ont déjà produit un plan… Mais le sujet reste très controversé. Selon un responsable d’Ibaraki : « Plus on travaille sur les plans d’urgence, moins ils sont réalistes ».
  • France : Le Journal de l’énergie (http://journaldelenergie.com) commence la publication d’une série de documents internes à EDF montrant que les centrales nucléaires sont en train de se dégrader, car l’électricien n’a plus les moyens de les entretenir. Premiers documents en ligne : la fiabilité dégradée des groupes électrogènes. Si ceux-ci ne prennent pas le relais en cas d’arrêt d’urgence d’un réacteur, la centrale n’a plus les moyens de suivre le refroidissement progressif du combustible. Le document d’EDF de 2014 affirme que la plupart des générateurs (4 par réacteurs) sont dans un état « dégradé » ou « inacceptable » (seuls 2,7 % sont classés « corrects » soit 1 réacteur sur 58). En 2011, la panne des générateurs sur le site de Fukushima n’a pas permis de stopper le début de la fusion nucléaire…
  • France : pour sauver Areva, les Jeunes écolos lancent une fausse campagne de collecte de fonds via des sites internet. Il s’agit juste de trouver 300 milliards…
  • France : alors que l’action d’EDF est au plus bas, Benjamin Dessus sur AlterEcoPlus.fr rappelle que l’Etat est propriétaire de 85 % des actions et que celles-ci sont passées depuis 2007 de 85 € à 10 € aujourd’hui ce qui fait une perte nette pour l’Etat de 160 milliards !

12 mars

  • France : l’Etat renonce à ses dividendes chez EDF, soit une aide d’1,8 milliard d’euros.

13 mars

  • Japon : en 2012, le gouvernement avait dessiné trois zones dans les territoires évacués. La partie la plus difficile (plus de 50 mSv par an) a été classée zone de « retour difficile » et le gouvernement avait alors annoncé qu’il n’y aurait pas de retour avant cinq ans. Quatre ans après, le gouvernement est bien obligé de reconnaître que cette promesse ne sera pas tenue. Il annonce donc qu’il va revoir le zonage pour diminuer la surface. D’ores et déjà 1600 hectares sont réservés au stockage des déchets de décontamination collectés autour, surface qui sera fermée au moins pour 30 ans. Pour le reste, des essais très ponctuels ont permis par endroit de faire descendre la radioactivité sous les 20 mSv/an considérés comme limite supportable par le gouvernement. Les anciens habitants sont partagés : selon l’Agence de reconstruction, 13 % d’entre eux souhaitent revenir dès que le seuil de 20 mSv/an est atteint ; les autres craignent qu’une autorisation de retour dans ces zones n’entraîne l’abandon du retour à un seuil de 1 mSv/an, la norme avant l’accident.
  • Japon : après l’accident de Fukushima, le programme informatique de simulation Speedi avait été abandonné. Ce programme permet de définir les zones de retombées des particules radioactives en cas d’accident… mais ne permet pas d’en définir la quantité. En 2011, les habitants de Namié avaient été évacués vers une zone encore plus touchée par la pollution radioactive ! Malgré ces résultats, les gouverneurs de province demandent que l’on réactive ce programme pour connaître au moins la trajectoire à défaut de la quantité. Le gouvernement pourrait transférer la compétence de ce programme aux provinces, mais l’autorité de sûreté, la NRA y est pour le moment hostile.

14 mars

  • Japon : après avoir laissé passer les commémorations de l’accident de Fukushima, la compagnie Kansai Electric Power annonce qu’elle fait appel à la décision de justice l’obligeant à arrêter les deux réacteurs de la centrale de Takahama.
  • Japon : le gouvernement japonais a fait part de son intention de s’associer avec des experts des Etats-Unis et de France pour le développement de nouvelles technologies pour récupérer le combustible fondu des réacteurs endommagés de la centrale de Fukushima. C’est l’ANR, Agence nationale de la Recherche (France) qui en fait l’annonce. Sachez que quand le gouvernement annonce de nouveaux crédits pour la recherche, cela peut être pour financer ce genre de projets… Les contribuables français vont aussi payer pour la catastrophe japonaise. Le Japon a annoncé qu’il débloquait 24 milliards d’euros pour ce programme commun. Et nous ? Ce n’est pas précisé.

15 mars

  • France : alors que l’affaire des générateurs de secours agite les médias, l’ASN, autorité de sûreté nucléaire, réclame à nouveau plus de moyens pour pouvoir faire le suivi du parc nucléaire existant. Pierre-Franck Chevet, le directeur explique dans L’usine nouvelle : « Ce que je demande (…) c’est 200 personnes de plus. Cela veut dire augmenter notre budget de 50 millions d’euros par an… 50 milliards d’euros (d’investissements d’EDF) contre 50 millions d’euros par an, c’est absolument à la marge ! » Faute de quoi, on va vers des situations de plus en plus dégradées du parc nucléaire français.
  • France : EDF essaie de minimiser les données rendues publiques en expliquant… que c’était pire l’année précédente, avec en 2014 : 0 % correct, 42,9 % à surveiller, 43,9 % dégradé et 13,2 % inacceptable. Les centrales les plus dégradées sont Paluel (Seine-Maritime), Gravelines (Nord) et Flamanville (Manche).

Photos : Voir www.fukushima-nogozone.com

16 mars

  • France : jusqu’au 15 août, le centre Pompidou-Metz propose une installation de Tadashi Kawamata Under the water (sous l’eau) qui place le visiteur comme s’il était immergé sous la surface de la mer, au large de Fukushima, après le tsunami. Heureusement, les 30 tonnes de déchets utilisés dans l’œuvre ne sont pas radioactifs.
  • Ethiopie : l’ambassade du Japon voulait présenter une exposition en faveur du nucléaire, mais l’exposition a dû être annulée, les organisateurs ne sachant comment parler de la hausse des cancers de la thyroïde dans la région de Fukushima.

17 mars

  • Japon : selon une étude de l’université de Tohoku, les provinces de Tokyo et celles plus au nord (dont Fukushima) connaissent toujours un excédent de séismes depuis le tremblement du 11 mars 2011 : deux fois plus pendant les cinq ans après cette date, qu’au cours des cinq ans avant cette date. Pour les séismologues, c’est la preuve qu’il y a toujours des mouvements importants en sous-sol et que la probabilité d’un séisme majeur reste élevée.
  • Japon : TEPCO annonce qu’il va lancer une nouvelle campagne de plusieurs mois pour radiographier à l’aide de muons le réacteur n° 2 afin de situer l’emplacement du combustible nucléaire. Les études précédentes ont montré qu’il n’était plus à sa place… mais on ne sait toujours pas à quelle profondeur il se trouve.

19 mars

  • Japon : l’économie autour de la zone évacuée de Fukushima tourne encore presqu’entièrement autour du nucléaire : 7000 personnes travaillent sur le site de la centrale accidentée. A cela s’ajoutent quelques centaines de personnes sur la centrale voisine de Fukushima Daï-ni qui ne redémarrera pas, mais qui doit être entretenue. Les communes emploient également des milliers de personnes pour la décontamination des sols. Autres activités dans la région : du personnel pour une cantine locale où sont servis les repas quotidiens de tous ces salariés ; une usine de recherche pour créer des robots qui résistent à la radioactivité, la construction de bâtiments en dur pour les ouvriers sur le site toujours plus nombreux… Résultat, dans la commune de Nahara où le retour des populations est autorisé depuis le 5 septembre 2015, on compte 1300 habitants qui sont des travailleurs de la centrale accidentée… pour 400 habitants autres, principalement des retraités. Ces travailleurs étant presqu’exclusivement des hommes, cela crée aussi un déséquilibre entre les sexes.
  • Japon : la libéralisation du marché de l’électricité pourrait avoir du bon pour lutter contre le nucléaire. Actuellement, les compagnies avaient des monopoles territoriaux, ce qui leur permettait de facturer l’électricité à un prix élevé et d’investir une partie des bénéfices dans les « subventions/corruptions » aux collectivités locales. A partir du 1er avril 2016, le marché est libre et certaines compagnies qui n’ont pas misé sur le nucléaire, vont pouvoir vendre leur courant à moindre prix, ce qui risque de fragiliser encore plus des compagnies comme TEPCO qui a beaucoup misé sur le nucléaire.

20 mars

  • Japon : Yuji Onuma, l’artisan qui a conçu les panneaux de propagande nucléaire qui figuraient à l’entrée de la commune de Futaba, commune sur laquelle se trouvent les réacteurs accidentés de Fukushima, proteste contre le fait que ces panneaux ont été enlevés. Dans un entretien au quotidien Japan Today , il affirme qu’il aurait fallu les laisser en place pour que les générations à venir se rendent compte de ce à quoi la ville a dû faire face. Habitant lui-même à Futaba avant l’accident, il sait qu’il ne pourra plus y revenir.
  • Japon : le gouvernement prend en charge la démolition et la reconstruction des maisons endommagées par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 ou qui se sont trop détériorées depuis. Mais dans la province de Fukushima, 70 % des demandes n’ont toujours pas abouti. Selon le Japan Times , au 8 janvier 2016, il y avait encore 7670 demandes en attentes. A Minami-Sôma, sur 2600 maisons endommagées, il en reste 1780 à démolir et reconstruire (68 %) alors que le gouvernement envisage d’autoriser le retour des habitants dès cette année. A Kawamata, la démolition n’est effective que pour 17 % des habitations. C’est seulement 6 % à Katsurao. Pour ces deux communes l’autorisation de retour (donc dans les ruines) est prévue pour le mois prochain. Pour justifier de ce retard, le gouvernement évoque le manque de main-d’œuvre.

21 mars

  • Japon : Hideyuki Ban, représentant du Centre d’informations sur l’énergie nucléaire pour le Japon, exprime sa crainte concernant la croissance du nombre de cancers dans la région de Fukushima. Il critique la position du gouvernement qui refuse de faire un lien entre la hausse rapide des cancers de la thyroïde et l’accident nucléaire.

22 mars

  • Belgique : après les attentats dans Bruxelles, le personnel « non essentiel » des centrales nucléaires de Tihange et de Doel a été évacué. Le gouvernement belge craint maintenant un attentat dans un des réacteurs.
  • Japon : selon un recensement effectué au niveau des tribunaux, au moins 12 539 personnes ont engagé des procédures pour demander des dommages et intérêts suite à leur évacuation. Le montant total réclamé se monterait pour le moment à 895 millions d’euros (soit une moyenne de 71 000 € par personne, ce qui semble faible après cinq ans d’exil forcé).
  • Japon : alors que le gouvernement espère pouvoir rouvrir toute la zone interdite suffisamment tôt pour faire oublier la contamination avant les Jeux olympiques de 2020, les enquêtes montrent que seuls 10 à 20 % de la population des communes évacuées acceptent de revenir dans des zones où le taux de radioactivité est 20 fois supérieur à la limite fixée avant l’accident.
  • Japon : selon les statistiques officielles, 167 enfants de moins de 18 ans ont été diagnostiqués avec un cancer de la thyroïde sur 370 000 enfants contrôlés dans la seule province de Fukushima. Le taux naturel étant de 1 pour 1 million, on est déjà à 450 fois la normale ! Mais le gouvernement continue à affirmer qu’il n’y a pas de lien prouvé entre l’accident et cette hausse brutale du nombre de cancers.
  • Japon : 331 kg de plutonium obtenu par retraitement (93 kg provenant des Etats-Unis, 236 kg de Grande-Bretagne et 2 kg de France) partent par navire pour rejoindre un lieu de stockage en Caroline du Sud (Etats-Unis). Motif : selon un accord entre le Japon et les Etats-Unis, pour limiter les risques d’utilisation à des fins militaires.

23 mars

  • Europe : le Luxembourg annonce qu’il va se joindre à la plainte de l’Autriche qui conteste la décision de la Grande-Bretagne d’acheter à un prix subventionné l’électricité nucléaire des deux réacteurs EPR en projet à Hinkley Point. Ce projet mené par EDF est estimé pour le moment à 23 milliards d’euros.
  • Grande-Bretagne : alors que jusqu’à maintenant les médias soutenaient le projet de nouveaux réacteurs à Hinkley Point, la situation évolue : The Times (conservateur) dans son éditorial estime maintenant que c’est « trop compliqué, trop coûteux, en retard ». The Gardian (centre gauche), The Telegraph (conservateur), et The Financial Times (milieu boursier) ont déjà demandé l’arrêt du projet. En 2007, EDF avait promis que les réacteurs seraient en fonctionnement avant fin 2017… alors qu’aujourd’hui le chantier n’a toujours pas commencé. Pourquoi le gouvernement britannique accepte-t-il d’acheter de l’électricité quatre fois plus cher que le prix du marché international ? Sans doute parce que sans nouveaux réacteurs pour remplacer les réacteurs actuels vieillissants, le pays ne pourrait plus renouveler les charges de ses missiles nucléaires.
  • Japon : un forum social mondial consacré au nucléaire se tient du 23 au 27 mars à Tokyo pour préparer le forum social mondial de Montréal d’août 2016. C’est Attac qui y a représenté la France. Une manifestation est organisée le 26 mars dans les rues de Tokyo sur le thème « un autre monde est possible ».
  • Ukraine : alors que l’on approche des 30 ans de l’accident, la ministre de l’écologie envisage de transformer la zone interdite en réserve naturelle. Elle prend prétexte de la présence de nombreux animaux sur place… oubliant que ces animaux ne sachant pas lire les pancartes d’avertissement entrent dans les lieux, se font irradier et meurent rapidement.

24 mars

  • Japon : TEPCO touche sa 50e aide de la part du gouvernement pour un montant d’un milliard d’euros. Le gouvernement a déjà avancé 47,6 milliards d’euros.
  • Japon : TEPCO signale une fuite de 5300 litres d’eau radioactive à raison de 480 000 Bq/l. Il s’agit d’une mauvaise manipulation lors du remplacement d’un tuyau dans un des bâtiments.

25 mars

  • Japon : la compagnie Shikoku Electric Power annonce l’arrêt définitif d’Ikata 1. Agé de 39 ans, ce réacteur est considéré comme trop vieux pour être remis aux normes (cela coûterait 1,3 milliard d’euros). Par contre la même compagnie a demandé l’autorisation de redémarrage pour le réacteur Ikata 3, affirmant avoir fini de le remettre aux normes. Des inspections sont prévues avant de poursuivre le dossier administratif. Cela pourrait prendre jusqu’en juillet 2016. Des plaintes ont été déposées par les habitants de la région contre l’ensemble des réacteurs. Ikata 1 est le 12e réacteur (sur 54 avant l’accident de Fukushima) qui ferme définitivement ses portes.
  • Japon : Kyushu Electric, la compagnie qui gère les deux seuls réacteurs en marche à Sendai, refuse toujours d’engager les travaux demandés par la NRA, l’autorité de sûreté nucléaire. Celle-ci demande la création d’un centre de crise de 6600 m2. La compagnie vient de faire une contre-proposition avec un bâtiment de seulement 3200 m2.
  • Japon : les autorités régionales de Niigata ont mis en place leur propre commission d’enquête relative à l’accident de Fukushima. Cette commission doit se prononcer sur la demande formulée par TEPCO de redémarrer les réacteurs 6 et 7 de la centrale deKashiwazaki-Kariwa. Lors d’une audience, la compagnie a finalement reconnu qu’elle savait dès le début qu’il y avait fusion des cœurs. Le gouverneur de la province a rappelé qu’à l’époque elle lui avait affirmé le contraire… Il a ajouté que puisque la firme continuait à mentir cinq ans après le début de la catastrophe, la région ferait tout ce qu’elle peut pour ne pas débloquer les dossiers concernant le redémarrage des réacteurs de Kashiwazaki-Kariwa.

27 mars

  • Belgique : le site internet de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire est bloqué pendant plusieurs heures par une cyber-attaque.
  • Japon : le gouvernement publie un calendrier pour la gestion des déchets radioactifs. D’ici 2020, il pense pouvoir acquérir 6,4 km2 et 11,50 km2 dans la province de Fukushima pour y stocker 5 et 12,5 millions de m3 de déchets, en priorité les déchets encore actuellement dans les cours des écoles. Pour le moment, il n’a réussi à acheter que 0,22 km2, soit 1,3 % de l’objectif. Car 82 propriétaires seulement ont accepté de vendre, sur 2365 concernés.
  • Japon : selon une enquête des autorités de la province de Fukushima, auprès de 12 539 foyers, 70 % des personnes ne savent pas où elles iront habiter quand cesseront en 2017 les relogements gratuits. 90 % d’entre elles souhaitent rester sur leur commune d’accueil. Parmi les « auto-évacués », 10 % souhaitent revenir habiter dans la province de Fukushima, 70 % ne veulent pas revenir, 20 % ne savent pas.
  • Belgique : lors d’une perquisition en février dernier, dans des locaux ayant servi à des islamistes, les enquêteurs ont trouvé une vidéo espionnant un haut responsable du Centre de recherche nucléaire de Mol. Un responsable de la sécurité d’une centrale nucléaire a été abattu chez lui le 25 mars 2016 et son badge d’entrée n’a pas été retrouvé. En août 2014, un sabotage avait bloqué le réacteur Doel 4, sans que l’enquête permette de connaître l’origine du sabotage. Un ingénieur de Doel qui avait été licencié en 2013 parce qu’il refusait de serrer la main à sa supérieure femme est le frère d’un islamiste belge qui a rejoint Daesh en 2012. Depuis les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, une vingtaine de sous-traitants se sont vu retirer leur badge d’accès aux centrales (il y a en moyenne 500 sous-traitants par réacteur nucléaire). Greenpeace rappelle que les mesures de sécurité des centrales nucléaires, dans les années 1970, n’ont pas pris en compte les risques terroristes.
  • Japon : la préfecture de Fukushima s’inquiète d’avoir mesuré pendant onze jours en février dernier un fort taux d’iode-131 dans une station d’épuration (jusqu’à 650 Bq/kg). La présence d’iode-131 dont la durée de vie est brève indique que le nuage radioactif de la centrale accidentée de Fukushima continue de polluer loin de sa source. Cela signifie clairement aussi que les réactions de fission se poursuivent. 
  • Etats-Unis : selon une étude épidémiologique diffusée par le Seattle Times , il y aurait cinq fois plus de bébés anencéphaliques (naissant sans cerveau) dans la région de Hanford (Etat de Washington) que dans le reste du pays. Hanford est la base militaire où est fabriqué le plutonium nécessaire aux bombes atomiques.

28 mars

  • Japon : la chaine de télévision publique NHK passe un film de 48 minutes montrant que l’on a trouvé la solution aux déchets collectés autour de la centrale de Fukushima, avec une visite d’un incinérateur qui brûle ces déchets. Une vaste opération de propagande, car le feu ne détruit pas la radioactivité. Les organisations antinucléaires protestent, mais en vain. Elles rappellent que ce type d’incinérateur produit des cendres très radioactives qu’il faut ensuite stocker, ainsi qu’un panache de fumée qui disperse la radioactivité comme cela a déjà été le cas dans certains quartiers de Tokyo quand, au début de l’accident, des décombres contaminés par le nuage radioactif ont été brûlés.

29 mars

  • Japon : l’OMS, Organisation mondiale de la santé, qui publie ses recommandations sur le nucléaire, sous tutelle de l’AIEA (autre agence de l’ONU chargée de faire la promotion du nucléaire), publie un rapport sur l’apparition des cancers de la thyroïde chez les jeunes de la région de Fukushima. D’après elle, cela n’a rien à voir avec la pollution radioactive, mais uniquement à la plus grande vigilance des contrôles et à l’amélioration du matériel. Des médecins japonais s’élèvent contre ces affirmations mensongères et signalent que ces mêmes méthodes de dépistage utilisées dans les autres provinces du Japon révèlent un taux de plus en plus faible de cancers au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la centrale accidentée.

30 mars

  • Japon : retour du gel du sous-sol ! Rappelons qu’on l’avait abandonné, car les eaux qui circulaient sous les réacteurs faisaient fondre la glace. Cependant, depuis 2013 des installations complexes ont été réalisées pour y parvenir et empêcher ces eaux de rejoindre la mer. Le 10 février dernier, alors que l’installation est en principe terminée, la NRA, l’autorité de sûreté, a posé un certain nombre de conditions pour donner son feu vert. Elle vient de le donner pour un essai expérimental. L’installation est constituée de 1568 trous plongeant jusqu’à 30 mètres de profondeur dans lesquels circule un liquide réfrigéré à -30 °C, ceci sur une distance de 1,5 km encerclant les réacteurs. Pour geler le sol, TEPCO pense qu’il faudra 8 mois... en gros jusqu’à l’hiver ! L’idée est d’éviter que l’eau qui arrive de l’extérieur ne se contamine au contact de celle qui touche les réacteurs. TEPCO espère ainsi diminuer les quantités d’eau à pomper chaque jour, alors que 800 000 m3 sont déjà stockés sur le site. TEPCO n’indique pas la consommation d’énergie que cela demande. L’installation a bénéficié d’une aide de l’Etat de 276 millions d’euros.
  • Japon : durant l’été 2013, une cuve de stockage d’eau radioactive avait laissé s’écouler 300 m3 d’eau fortement contaminée dans le sol avant que TEPCO ne découvre la fuite. Des citoyens avaient porté plainte pour pollution de la mer. Ils viennent d’être déboutés : le tribunal a estimé qu’il n’était pas prouvé que cette eau avait atteint la mer. Les plaignants ont fait appel.

31 mars

  • France-Grande-Bretagne : « Si EDF renonçait à concrétiser le projet controversé de construction des deux réacteurs nucléaires EPR d’Hinkley Point en Angleterre, cela reviendrait pour la filière française à renoncer au nucléaire », a affirmé le ministre de l’Economie Emmanuel Macron. Il serait effectivement temps d’y renoncer.
  • Japon : en décembre 2015, TEPCO avait avoué que 2000 câbles des deux centrales nucléaires de Kashiwazaki-Kariwa (Niigata) et Fukushima Daï ni ne respectaient pas le principe selon lequel il faut toujours que les câbles soient doublés en passant par des itinéraires différents pour ne pas risquer d’être détruits simultanément en cas d’incendie ou d’inondation. Suite à cette découverte, la NRA a demandé à vérifier les câbles dans tous les réacteurs nucléaires. 20 réacteurs ont des câbles qui posent problème, de même que l’usine de retraitement de Rokkashô muera qui n’a toujours pas été autorisée à commencer à fonctionner.